Publié le
25 mai 2025 à 18h43
Rémi Branco : » Il faut en finir avec les querelles et les ambiguïtés «
Du 13 au 15 juin 2025, le Parti socialiste tiendra son congrès à Nancy. Dans cette perspective, Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a nommé Rémi Branco, Vice-Président du Conseil départemental du Lot, comme son porte-parole.
« En finir avec LFI… »
Dans un contexte de désaffection militante et d’illisibilité politique, Rémi Branco justifie son engagement aux côtés de Vallaud : » Beaucoup de militants et sympathisants se sont éloignés du PS. Ils ne s’y intéresseront à nouveau qu’à trois conditions : qu’on arrête de se regarder le nombril, qu’on en finisse définitivement avec LFI comme je l’ai toujours demandé, et surtout qu’on propose à nouveau un projet aux Français. «
Déplorant les luttes internes et les incertitudes stratégiques, Branco insiste sur l’urgence de redonner du sens et une direction claire : » Nous-mêmes, militants, sommes incapables de dire aujourd’hui quelle est la position du PS sur des enjeux cruciaux. Alors imaginez les Lotois ! «
Vidéos : en ce moment sur ActuUn congrès d’idées pour reconstruire une ligne politique claire
Face à la crise de confiance, le binôme Vallaud-Branco entend faire du congrès de Nancy un moment de refondation programmatique. » L’urgence est au travail, aux idées, pas à la désignation d’un supposé sauveur pour la Présidentielle « , affirme Branco, qui soutient une démarche de reconstruction collective.
Remettre au cœur du PS une ligne claire
Pour lui, l’ambition est de faire émerger un » projet socialiste ambitieux » en rassemblant » toutes les bonnes volontés « , à l’image de ce que Boris Vallaud pratique déjà à l’Assemblée nationale. Loin des tactiques d’appareil, il s’agit de remettre au cœur du PS une ligne claire sur des sujets aussi fondamentaux que les retraites, le nucléaire ou la politique agricole.
L’Académie Léon Blum, laboratoire du renouveau militant
Parmi les leviers identifiés pour reconstruire une dynamique de terrain : l’Académie Léon Blum, fondée par Boris Vallaud, joue un rôle central. Ce week-end, elle a accueilli une trentaine de militants venus de toute la France pour se former à un concept-phare de la campagne : la démarchandisation.
Ce projet vise à protéger les services publics — santé, éducation, Ehpad, services funéraires — des logiques de marché qui les affaiblissent et les rendent inaccessibles à une part croissante de la population. » Le tout marché abîme des services essentiels au mépris de la dignité de millions de Français « , insiste Rémi Branco.
Outre le texte d’orientation porté par Boris Vallaud, deux autres propositions seront soumises aux militants : celle du Premier secrétaire sortant Olivier Faure et celle de Nicolas Mayer-Rossignol, déjà candidat lors du congrès de Marseille. Mais pour Rémi Branco, une chose est claire : » Les Français n’en peuvent plus que nous nous regardions le nombril. Il faut les écouter et répondre à leurs attentes. Elles sont immenses. «
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