Les représentants des chauffeurs taxis ont été reçus samedi par le Premier ministre, avec lequel ils ont convenu de revoir le projet de réforme de la tarification des transports de patients.Malgré tout, ils ont prévu de mener plusieurs actions partout en France ce lundi pour « maintenir la pression » sur le gouvernement.Des perturbations sont attendues, notamment à Paris et à Marseille.
Leur réunion avec François Bayrou s’est bien passée, mais ils n’excluaient pas de nouvelles actions. Les chauffeurs de taxis ont décidé de prolonger leur mobilisation en attendant mardi, date du début du réexamen du projet de réforme de la tarification des transports de patients annoncé par le Premier ministre.
Ce lundi 26 mai, les chauffeurs parisiens sont, par exemple, appelés à rejoindre les aéroports parisiens dès 6 heures du matin, où ils risquent de perturber le trafic et donc l’accès à Roissy et Orly. Ce dimanche, la préfecture des Bouches-du-Rhône indique aussi dans un communiqué que « des perturbations sont attendues dès 7h30 », sur l’avenue du Prado et la place Castellane, autour de la gare Saint-Charles ou de l’aéroport Marseille-Provence. Dans le département, les taxis visent aussi la gare TGV d’Aix-en-Provence. Ailleurs, une nouvelle opération escargots est prévue dès 6 heures du matin sur l’autoroute A31, entre Metz et Thionville (Moselle).
Déjà une semaine de mobilisation
Samedi, à l’issue d’une rencontre avec les représentants des chauffeurs, François Bayrou a annoncé le réexamen à partir de mardi de la convention qui prévoit une unification des tarifs pour le transport des malades, ainsi qu’un travail sur le respect des règles par les plateformes de VTC, deux revendications majeures des taxis. Mais dès samedi soir, certains, notamment parmi les taxis indépendants, avaient indiqué leur intention de rester dans la rue jusqu’à lundi, notamment Boulevard Raspail à Paris, près du ministère des Transports. « Les fédérations ont reçu un véritable accueil du Premier ministre. Il y a des choses qui vont être remises sur la table. Mais en attendant, les chauffeurs veulent maintenir la pression et se méfient. Ils attendent de voir le suivi des annonces », avait déclaré à l’AFP Dominique Buisson, de la Fédération nationale du taxi (FNDT).
Les chauffeurs de taxis sont mobilisés depuis une semaine contre une convention qui va modifier leur rémunération pour le transport de malades. Le nouveau système entend reposer sur une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique unique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (un bond de 45% depuis 2019).
J.F. avec AFP