Tombée hier à la mi-journée au Brésil, la nouvelle de la disparition de Sebastião Salgado a pris de court le palais du Planalto. Le président Lula da Silva, qui recevait son homologue angolais, João Lourenço, a interrompu son discours de bienvenue pour demander une minute de silence en hommage à «l’un des plus grands photographes au monde», dont «le talent obstiné à représenter les opprimés interpelle la conscience de l’humanité». Coïncidence : Lula avait déjà prévu d‘offrir à son hôte une œuvre de Salgado, une photo de la statue de Maria da Fonte, la femme à l’origine de la révolte populaire de 1846 au Portugal.
Cette année, le photographe et activiste de l’environnement avait une nouvelle fois rendez-vous avec la forêt amazonienne,