Le prix Niépce, considéré comme le Goncourt de la photographie, a été décerné jeudi au photographe franco-britannique Ed Alcock, membre de l’agence MYOP depuis 2011, a annoncé l’association Gens d’images, créatrice de cette récompense.
Créé en 1955 et doté de 15’000 euros, le prix Niépce est remis chaque année à un photographe professionnel de moins de 50 ans, résidant en France depuis plus de trois ans.
Né en 1974 à Norwich au Royaume-Uni, Ed Alcock est installé depuis 2000 à Paris où il collabore avec la presse française et internationale. Ses projets explorent les thèmes de la famille, de la transmission et de l’identité.
Parmi ses séries notables, « Hobbledehoy », « Love Lane », « The Wait » ou « Home, Sweet Home », dans laquelle il explore quatre ans de bouleversements provoqués par le Brexit. Dans une autre série plus récente, « Stérile », il s’est fait chroniqueur de la vie durant la pandémie de Covid en 2020.
Une photo de la série « See-Eu-Later » d’Ed Alcock sur le Brexit. [DR – Ed Alcock] Entre documentaire et autofiction
« Ma pratique photographique s’inscrit dans une exploration intime et narrative du réel. Elle entend tisser des liens entre l’individu et son environnement affectif, politique ou symbolique. C’est dans cette zone poreuse, entre le documentaire et l’autofiction, que je construis mes images, avec une attention particulière portée à la lumière, à l’ambiguïté des gestes et à la narration fragmentaire », explique le photographe, cité dans un communiqué publié par l’association Gens d’images.
L’éditeur Dominique Gaessler, qui a parrainé sa candidature, explique combien le photographe rencontré en 2010 l’a marqué par sa « singularité », avec « ses images frontales, réalisées au moyen format en couleur, dans une dimension sociale affirmée ».
Proclamé à la Bibliothèque nationale de France, à Paris, le prix Niépce permet aux lauréats de bénéficier également d’une mise en lumière de leur travail à travers des expositions.
afp/olhor