Ça chauffe dans tous les sens. Dans leur boîte mail et devant leur permanence. Les députés, qui doivent commencer, ce lundi 26 mai, l’examen de la proposition de loi du sénateur LR Laurent Duplomb «visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteurs», sont sous pression. Les ONG, qui alertent sur un recul environnemental sans précédent, inondent leurs messageries. Une plateforme, créée par l’association Générations futures, dénombrait dimanche plus de 130 000 interpellations d’élus et de responsables politiques.

De l’autre côté, des fédérations locales de la FNSEA, qui multiplient les échanges – parfois musclés – avec les députés pour les inciter à voter en faveur de la proposition de loi, s’en sont pris à plusieurs locaux de parlementaires, à coup de permanences bâchées et de fumier déversé. Le Comité régional d’action viticole, familier des actions violentes dans le Languedoc, s’est quant à lui fendu, le 16 mai, d’un tag «Loi Duplomb, sinon boum !» sur la permanence de l’élu LFI de l’Hérault Sylvain Carrière, qui a annoncé porter plainte. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a «condamné fermement» ces «tentatives d’intimidations». La FNSEA brandit pourtant la menace de ressortir les tracteurs dès lundi et organisera un rassemblement devant