Comme tout le monde, Esteban Ocon aura vécu un Grand Prix de Monaco qu’il qualifie lui-même d' »étonnant ». Le Français, qui a terminé septième de la course après s’être élancé huitième – bénéficiant de l’abandon sur problème technique de Fernando Alonso parti devant lui -, ne cachait évidemment pas sa satisfaction d’avoir converti un week-end bien mené par Haas même s’il reconnaissait que l’épreuve avait pris une tournure étrange.

Au micro de Canal+ après la course, il déclarait : « Étonnant, c’est le mot, je pense. Ça a été des rythmes très différents à certains moments : il a fallu pousser fort, à d’autres moments gérer, à d’autres moments voir un peu la dégradation [des pneus], [parfois] plutôt réfléchir et ralentir devant le box pour bien sécuriser la position. Mais c’était une belle bataille avec Isack [Hadjar, qui a terminé sixième] tout le long de la course, bravo à lui pour cette belle course et ce beau week-end. »

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« En ce qui nous concerne, je pense qu’on fait le maximum possible aujourd’hui, on ramène de beaux points pour l’équipe et ça fait vraiment plaisir. Je pense que c’était un week-end bien construit, on a fait ce qui fallait, on n’a pas mis une roue dehors de tout le week-end, donc je suis plutôt content. »

Interrogé sur sa connaissance de ce qui se tramait derrière lui, à savoir les tactiques délibérément mises en place par Racing Bulls et Williams pour ralentir une partie du peloton et s’aménager ainsi le temps suffisant pour que leurs pilotes puissent effectuer les deux arrêts au stand obligatoires sans perdre de places, Ocon a indiqué qu’elles ne lui avaient pas véritablement profité mais a surtout tenu à exprimer sa désapprobation face à de telles stratégies.

« Cela ne m’a pas vraiment aidé dans la course, non », a-t-il déclaré devant la presse. « Oui, j’avais un écart derrière moi avec Liam [Lawson], mais Isack a tellement ralenti qu’il a rattrapé 24 secondes vers la fin… Je me suis dit : ‘Oh oui, 24 secondes d’écart’. Cinq tours plus tard, il était derrière nous. Mais non, je n’avais pas assez d’avance pour m’arrêter aux stands. »

« Liam a réussi à donner assez de temps à Isack, mais Isack avait six ou sept secondes d’avance parce que Fernando [Alonso] était entre nous. De ce côté-là, ça ne m’a pas vraiment favorisé dans ma course. Il était assez difficile de savoir qui mettait en place une stratégie et qui n’avait pas de rythme. Fernando a eu un peu de mal à un moment donné avec le rythme. On a réussi à le dépasser avant qu’il ait des problèmes, donc c’est la seule vraie bataille qu’on a eue sur la piste. »

Ça simplifie la course d’une des voitures dans une équipe, mais ça n’est pas hyper beau.

« Je pense que ces choses-là ne devraient pas être autorisées, malheureusement », a-t-il déclaré sur Canal+. « Ça ruine un petit peu la course et le bel aspect de Monaco sur ces arrêts, etc. C’est sûr que c’est le jeu, mais je pense qu’il y aurait moyen de voir si certains en font trop par moment, car parfois je me suis retrouvé derrière des voitures qui étaient trois ou quatre secondes plus lentes que ce qu’elles devraient être. Donc oui, ça simplifie la course d’une des voitures dans une équipe, mais ça n’est pas hyper beau. »

Puis, auprès des médias internationaux, il a ajouté : « Honnêtement, je pense que ces tactiques, cette course, avec des pilotes qui roulent à quatre secondes du rythme, ce n’était pas beau à voir. C’est super artificiel, il y a beaucoup de consignes d’équipe. Ce n’est pas pur en termes de sport, tel que nous l’aimons. Nous ne sommes pas en DTM, et nous voulons que cela reste pur dans une certaine mesure. Cela devrait donc être interdit par la FIA, et je suis sûr que les gens vont se pencher sur la question, car on ne peut pas simplement ralentir tout le monde de trois secondes par tour comme ça. Ce n’est pas vraiment juste, pour être honnête. »

Avec Emily Selleck et Oleg Karpov

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP de Monaco

Dans cet article

Fabien Gaillard

Formule 1

Esteban Ocon

Haas

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