Les élus niçois, réunis en conseil municipal vendredi 23 mai, ont voté une convention « qui autorise la transmission des images prises dans les parties communes des immeubles à usage d’habitation dont Côte d’Azur habitat [CAh] a la gestion, vers le Centre de supervision urbain ». En clair, il s’agit d’installer au sein des immeubles des caméras qui seront reliées au CSU comme les quelque 4.500 déjà déployées à Nice, et dont les images pourront être visionnées en direct par des agents de la police municipale.

Les images ne seront pas enregistrées

Avec deux nuances par rapport aux caméras de voie publique: les caméras ne seront actives qu’en cas de déclenchement. Et les images transmises du bailleur vers le CSU ne seront pas enregistrées. Elles resteront la propriété du bailleur, seul habilité à procéder à leur enregistrement et à les conserver pour une durée de 30 jours maximum, sauf en cas de réquisition judiciaire.

Nuisances, attroupements problématiques, trafics en tous genres, atteintes graves aux biens ou aux personnes, vols, dégradations causant un dommage grave, incendies volontaires, attroupement et occupation abusifs: si la tranquillité des riverains est menacée, la caméra sera déclenchée et cela permettra, affirme Christian Estrosi, « d’identifier en temps réel si une intervention est nécessaire et de déployer les forces de police sur le terrain« .

« La lutte contre la délinquance n’est pas seulement un enjeu sécuritaire, c’est aussi un combat pour préserver la qualité de vie des Niçois et leur bien-être collectif. Les troubles liés à l’insécurité, qu’il s’agisse d’incivilités, de nuisances ou d’actes plus graves, affectent le quotidien de chacun d’entre nous », a encore fait valoir le maire de Nice.

« Jouissance paisible »

« Avec cette nouvelle convention, Côte d’Azur habitat renforce ses moyens pour assurer la jouissance paisible de ses locataires, de son personnel et des services intervenants. Nous intensifions notre collaboration avec les forces de l’ordre car la sécurité de nos locataires est non négociable », a renchéri son adjoint à la Sécurité, Anthony Borré, également président du bailleur social. Il précise qu’une « dizaine de hall d’immeuble ont été identifiés », notamment aux Moulins, à l’ouest de Nice.

L’extrême droite demande un bilan après 6 mois

Une initiative saluée par le groupe d’extrême droite Retrouver Nice, par la voix de l’élu Thierry Venem. « Nous faisons face à des délinquants et criminels bien organisés qui pourrissent la vie des Niçois et en partie celle des plus exposés, les locataires de notre parc de logements sociaux. Je ne peux que me féliciter de cette initiative qui s’inscrit pleinement dans la volonté de renforcer la sécurité et la tranquillité des habitants des logements sociaux en luttant contre ceux qui leur font vivre un véritable enfer », a commenté l’élu d’opposition. Il demande cependant, « afin de garantir l’efficacité et la pertinence de ce dispositif, de programmer d’ores et déjà un point d’étape à 6 mois ».

Un bilan qui permettra, dit-il,  » d’évaluer les résultats obtenus, d’identifier d’éventuels dysfonctionnements et d’apporter les ajustements nécessaires ».