Retour à la case départ. L’élan de solidarité qui s’était soulevé autour du cas d’Erwan Betrom, en septembre dernier, avait permis de régler sa situation durablement en deux jours à peine , la veille de la rentrée scolaire et de l’anniversaire de ses 18 ans.
La proposition d’une habitante de Faulx d’héberger le futur bachelier les week-ends, pour les deux années de son cursus de bac pro menuiserie, lui avait évité d’avoir à renoncer à son diplôme pour de basses questions logistiques.
Démunis pour la rentrée prochaine
La chambre lui était initialement dédiée jusqu’au passage des examens, au début de l’été 2026. Mais pour raisons familiales, celle-ci ne sera finalement plus disponible pour lui en septembre prochain.
En réalité, elle ne l’est déjà plus depuis avril dernier. « Mais entre les périodes de stage qu’Erwan a effectué dans notre région, nos allers-retours avec nuit à l’hôtel et les solutions temporaires qu’on a trouvées avec sa logeuse de secours, on a réussi à s’arranger pour qu’il termine cette première année sereinement » raconte le papa, une nouvelle fois démuni pour la rentrée prochaine.
Toujours pas de problème du lundi au vendredi. Le futur bachelier va vivre en autonomie dans un appartement partagé avec un camarade au sein de l’internat de l’institut des jeunes sourds de la Malgrange, à Jarville. Mais il sera contraint de quitter les lieux les vendredis soir à la fermeture du site aux résidents.
Un périmètre allant de Nancy et ses proches banlieues
La problématique n’a pas changé. Les parents habitant sur la côte ouest, notamment pour leur travail, il est inenvisageable pour l’étudiant de rentrer, chaque fin de semaine, au domicile familial. Revoilà donc le trio face à la même difficulté à trouver une famille d’accueil, les dispositifs institutionnels ne s’étant pas amélioré par ailleurs.
« Notre fils a gagné en maturité au fil de l’année mais à son âge, il a encore besoin d’une présence adulte bienveillante à ses côtés. »
Le périmètre de recherche n’a pas changé non plus et porte sur Nancy, le Grand Nancy et ses proches banlieues puisque dans la métropole, Erwan peut circuler en bus en totale autonomie et que pour les destinations plus lointaines, l’IJS propose un service de taxi pour acheminer les internes vers leur adresse secondaire.
Discussion facile
« On a conscience que c’est un engagement d’accueillir un jeune sourd au sein de son foyer même s’il a la discussion facile et se débrouille dans les gestes du quotidien, estiment les parents. Mais cette fois on dispose de plus de temps pour s’organiser avec les futurs logeurs. »
Les week-ends des 28-29 juin puis du 4 juillet, ils seront même dans le secteur pour rencontrer ceux qui se seraient manifestés d’ici-là.
Et nécessité faisant loi, ils se préparent à tout éventuel aller-retour en train au cours des vacances d’été pour formaliser un arrangement, notamment sur la contribution financière, pour qu’en septembre prochain Erwan puisse prendre un nouveau départ.
Et son envol du nid familial une fois le diplôme du bac sur son CV.
Contact : betrom.jean-luc@orange.fr ou Tél. 06 86 27 91 67