Dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, la Métropole avait plutôt renforcé ces dernières années sa subvention à Atmo Auvergne-Rhone-Alpes, observatoire agréé par le ministère de la Transition écologique pour la surveillance et l’information sur la qualité de l’air. Le montant était passé de 275 000 € en 2023, à 284 000 € en 2024.

L’opposition chiffre le manque à gagner

La Métropole dirigée par le président écologiste Bruno Bernard mettait notamment en avant, l’an dernier, qu’Atmo participait « à l’évaluation de l’extension de la ZFE (zone à faibles émissions) » ou accompagnait le service de Protection maternelle et infantile « dans l’analyse des demandes d’implantation de crèches dans des zones où la qualité de l’air était préoccupante ».

Ce lundi, en commission permanente, les Ecologistes ont pourtant proposé une baisse de subvention de 30 000 €, avec une enveloppe de 254 000 € en 2025. Une décision critiquée par les groupes d’opposition de droite et du centre – La Métro Positive, Synergies élus et citoyens et Inventer la Métropole de demain – qui se sont abstenus.

L’opposition chiffre le manque à gagner à environ 18 000 € pour l’observatoire, puisque dans le même temps, une cotisation obligatoire calculée selon le nombre d’habitants de la Métropole augmente de 11 700 €.

« Nous avons dû diminuer l’ensemble des budgets et les subventions aux associations »

« Depuis des mois, vous opposez à nos propositions d’assouplissement de la ZFE, l’impérieuse nécessité d’agir pour améliorer la qualité de l’air et de protéger les plus vulnérables. Mais alors pourquoi justifier les contraintes de la ZFE comme bouclier de santé publique d’une main, et de l’autre, réduire les moyens alloués à l’observatoire chargé de mesurer la qualité de l’air et sur lequel vous vous fondez pour asseoir vos décisions aussi restrictives quant aux usagers ? », interroge Nicole Sibeud pour l’opposition.

 « À la suite du prélèvement du gouvernement sur notre budget, nous avons dû diminuer l’ensemble des budgets et les subventions aux associations », répond la Métropole interrogée par Le Progrès « Compte tenu de l’importance de la qualité de l’air », la collectivité affirme avoir limité globalement la baisse de sa contribution à 2 % entre 2024 et 2025. Elle assure qu’elle est « la collectivité qui contribue le plus à Atmo » et tacle la Région.