Cette femme de 58 ans voulait se désaltérer en buvant du Perrier. Elle a, en fait, avalé une dose mortelle de GHB et a succombé malgré les massages cardiaques qui lui ont été prodigués, a révélé « Paris Match ».
Le drame s’est noué dans la nuit de dimanche à lundi, vers 4h30 heures du matin à Saint-Denis. Selon le parquet de Bobigny, c’est bien une surdose de GHB (Gamma-hydroxybutyrate), une drogue de synthèse, « sous forme liquide », qui est responsable de la mort de cette mère de famille.
La victime a pris une bouteille appartenant à son fils et s’est versée sans le savoir une rasade de ce mélange toxique. En rentrant au petit matin, le jeune homme âgé de 25 ans a découvert le corps sans vie de sa mère à son domicile. Elle gisait dans la cuisine.
À ses côtés, la bouteille fatidique. Le mis en cause a dans un premier temps été placé en garde à vue, du chef « d’homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et infraction à la législation sur les stupéfiants », indique le parquet de Bobigny.
D’autres bouteilles et de l’argent liquide
Sur les indications du jeune homme, « quatre autres bouteilles » contenant la même substance ont été découvertes dans l’appartement, indique « Paris Match ». Une forte somme en liquide, plusieurs milliers d’euros ont également été saisis.
Considérant son état de choc, les UMPL (unités mobiles de psychiatrie légale) ont estimé qu’elle n’était pas compatible avec le régime de la garde à vue. Le fils de la victime a donc été hospitalisé en psychiatrie.
Le GHB est une molécule utilisée dans le cadre médical comme anesthésique et dans le traitement de la narcolepsie. Elle possède une double action sédative et amnésiante. Détournée à des fins récréatives, elle est prisée pour ces effets euphorisants et sédatifs.
Plus rarement, dans un but purement criminel, elle est appelée la « drogue du viol » car elle a pour effet de lever les inhibitions chez ceux qui la consomment par inadvertance. On parle alors de soumission chimique.
« À fortes doses, il entraîne une sédation et peut provoquer une dépression respiratoire, ainsi qu’une une perte de conscience, communément appelée G-hole par les individus familiers du produit », décrivent Clément Gérôme de (l’OFDT) et Cécile Chevallier (Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance de Paris) dans une étude publiée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).