Par

Anthony Soudani

Publié le

8 avr. 2025 à 18h53

L’installation d’un centre de migrants mineurs non accompagnés continue de faire polémique à Écully.

Le maire Les Républicains de la commune, Sébastien Michel, est farouchement opposé au président de la Métropole, l’écologiste Bruno Bernard, qui a choisi sa ville pour ouvrir ce centre d’hébergement.

« J’appelle le président de la Métropole à cesser son acharnement judiciaire »

Le tribunal administratif de Lyon vient (une nouvelle fois) de donner raison à la Ville d’Écully, dans son ordonnance du 8 avril 2025. Sébastien Michel en a profité pour souffler de nouveau sur les braises de ce dossier déjà très chaud du Grand Lyon.

« Je prends acte de cette décision dans laquelle le juge des référés a estimé que le Maire demeure bien fondé à refuser l’ouverture d’un établissement recevant du public pour des motifs liés à la sécurité », écrit l’élu de droite dans un communiqué.

Il poursuit :  « Deux juges, en à peine trois mois, ont débouté le président de la Métropole dans son jusqu’au boutisme. J’appelle le président de la Métropole à cesser son acharnement judiciaire et à renoncer à ce projet. »

Il dénonce un projet « mal ficelé »

Pour lui, c’est une victoire, tant il s’est battu contre « un projet imaginé dans son dos marquant une ingérence coupable de la métropole de Lyon dans la vie municipale éculloise ».

Le maire de la commune de l’ouest de la métropole dénonce un projet « mal ficelé » comprenant pas moins de « six dérogations au risque incendie ». Il peste également contre les travaux d’aménagement réalisés sur le site « sans autorisation d’urbanisme ». 

Sébastien Michel balaie par ailleurs « l’argument financier de la Métropole de Lyon », qui fait « le choix de financer en dehors de ses compétences un revenu solidarités jeunes, versé sans aucune contrepartie à des centaines de jeunes pour un coût annuel de plusieurs millions d’euros ». 

La Métropole : « des centaines de milliers d’euros » gaspillées

De son côté, la Métropole de Lyon « prend acte » de la décision du juge des référés, qui a rejeté sa demande de suspension de la décision du maire d’Écully refusant l’ouverture du centre d’hébergement, ainsi que la demande visant à enjoindre ce dernier d’autoriser son ouverture dans l’attente du jugement au fond.

« Cette décision est regrettable au regard de l’urgence de la situation et dans l’intérêt des jeunes et des enfants accueillis en protection de l’enfance », commente la collectivité écologiste auprès d’actu Lyon.

La Métropole de Lyon est « convaincue que le site d’Écully présente toutes les garanties pour un accueil temporaire de qualité des jeunes en attente d’évaluation, et regrette qu’il ne puisse pas encore être mobilisé, alors même que ce lieu avait hébergé pendant deux ans 110 familles ukrainiennes ».

Elle ajoute : « Ce sont aujourd’hui plusieurs centaines de milliers d’euros mobilisés par la Métropole qui auraient pu être économisés. »

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.