Un ancien directeur de morgue de la Harvard Medical School a reconnu avoir pris part au vol et à la vente de parties de corps humain à travers les États-Unis.

Une affaire sordide qui entache le nom de la prestigieuse université américaine. Mercredi 21 mai, un ancien directeur de morgue de la Harvard Medical School a reconnu avoir participé au vol et à la vente de restes humains, notamment des mains, des pieds et des têtes, rapporte l’Associated Press . Jugé en Pennsylvanie, Cedric Lodge, âgé de 57 ans, a plaidé coupable de transport interétatique de restes humains volés et risque jusqu’à 10 ans de prison.

Les vols ont été commis à la morgue de Boston entre 2018 et mars 2020 par le mis en cause, sa femme, et d’autres personnes appartenant à un réseau national d’achat et de vente de restes humains, volés également à Harvard et dans une morgue de l’Arkansas. Selon l’agence de presse américaine, la femme de Cedric Lodge aurait négocié la vente en ligne de plusieurs articles, en l’occurrence deux douzaines de pieds, neuf colonnes vertébrales, des fragments de crânes, cinq visages humains disséqués et deux têtes disséquées.

Harvard disculpée

Selon les procureurs américains, les parties disséquées des cadavres données à l’école ont été prélevées sans la connaissance ni la permission de l’université d’Harvard. Comme le rapport l’AP, les corps donnés aux facultés de médecin sont utilisés à des fins éducatives, pédagogiques ou de recherche. Une fois devenus inutiles, les cadavres sont généralement incinérés et les cendres sont rendues à la famille du donneur ou inhumées dans un cimetière.

Un scandale avait éclaté en France fin 2019 après les révélations dans la presse des conditions indécentes dans lesquelles le Centre du don des corps de l’université Paris-Descartes conservait les dépouilles de défunts donnés à la science. L’enquête, qui avait dépeint de véritables scènes d’horreur dans l’enceinte de l’établissement, avait conduit à la mise en examen de plusieurs personnes, dont l’ancien président de l’université.