Par
Lisa Rodrigues
Publié le
26 mai 2025 à 13h30
C’est probablement le premier d’une longue série de sondages concernant les municipales 2026.
L’entreprise de sondage Ipsos vient de publier, pour GrenobleMag et Alpes 1, une enquête d’opinion à un an de l’échéance électorale. Y sont testés la notoriété de potentiels candidats à la mairie de Grenoble, ainsi que le ressenti du bilan du maire actuel, Éric Piolle (Les Écologistes) et de son équipe. Pour ce sondage, 705 habitants ont été interrogés début mai.
Les résultats sont plutôt partagés.
Une « bonne qualité de vie » à Grenoble
On démarre avec le cadre de vie. La qualité de vie à Grenoble est considérée comme « bonne » pour 72% des sondés. Elle est même « très bonne » pour 15% des personnes. Pour autant, 55% des répondants estiment qu’elle s’est dégradée sur les 10 dernières années, soit pendant les deux mandats d’Éric Piolle.
Les plus de 60 ans, les sympathisants de droite (donc à l’opposé du spectre politique de la majorité municipale actuelle) et les résidents grenoblois depuis plus de 20 ans sont les plus aptes à estimer que la qualité de vie est ou s’est dégradée ces dernières années. Une tendance qui se reproduit pour la plupart des questions de l’enquête.
La moitié convaincue par le bilan d’Éric Piolle
Concernant les questions plus politiques sur le bilan d’Éric Piolle et de ses équipes, le résultat est « très partagé », constate Ipsos. Ainsi, 50% des personnes interrogées se déclarent satisfaites de l’action municipale depuis 2014, contre 49% s’estiment mécontentes (1% ne se prononce pas).
Dans le détail, certains domaines sont davantage plébiscités. La politique sur les espaces nature en ville et la culture (74% de satisfaction chacun) sont particulièrement saluées. Tout comme les mesures pour l’éducation et les écoles, ou les actions pour la petite enfance (68% de satisfaction).
À l’inverse, la circulation en ville n’est saluée qu’à 46%, tout comme la gestion des finances, probablement liée aux scandales du financement de la Fête des Tuiles, ou l’affaire impliquant Élisa Martin (LFI), ancienne adjointe d’Éric Piolle. La propreté n’est pas non plus l’action la plus plébiscitée (43% de satisfaction), ni le stationnement (32%).
Sans surprise, la sécurité arrive, elle aussi, très bas dans le classement, avec seulement 29% de personnes satisfaites et même 41% de « très mécontents ».
L’image de la ville dégradée
Sur l’impact de l’action de l’équipe municipale actuelle sur l’image de la ville, les résultats sont plus nets : 54% estiment cet impact négatif, quand seulement 26% estiment qu’il est positif. 19% des sondés considèrent que l’action de la municipalité actuelle n’a pas modifié l’image de Grenoble.
Ils sont tout de même 68% à estimer qu’il « vaut mieux changer en profondeur l’action municipale » dans les prochaines années. Sous-entendu, qu’il vaut mieux changer de majorité municipale aux prochaines élections… Ils sont 30% à penser qu’il « vaut mieux continuer » avec l’action municipale actuelle.
Éric Piolle ne repart pas pour un troisième mandat
La partie la plus scrutée est sans doute le test de notoriété de personnalités politiques comme potentiels candidats pour le poste de maire.
Première surprise, 48% des sondés ne savent pas qu’Éric Piolle ne se représente pas pour un troisième mandat. Et le comble : 67% des sympathisants LFI – parti pourtant représenté dans la majorité actuelle – ne savent pas qu’Éric Piolle ne repart pas en campagne…
Deuxième enseignement, 56% des sondés pensent que la majorité municipale actuelle ne doit pas être reconduite sans Éric Piolle. Ils sont 43% à estimer qu’elle peut repartir sans le maire sortant (1% ne se prononce pas).
Alain Carignon et Émilie Chalas en pole position
Plusieurs noms ont été proposés dans l’enquête comme candidat au poste de maire de Grenoble.
Le plus connu est Alain Carignon (LR) : 50% des sondés le connaissent. Par contre, ils ne sont que 24% à estimer qu’il ferait un bon maire et 33% à penser le contraire. Un écart qui peut s’expliquer par son passé judiciaire : l’ancien maire de Grenoble a été condamné pour corruption et abus de biens sociaux en 1994.
Vient ensuite Émilie Chalas, cheffe de file Renaissance pour les municipales à Grenoble, avec 28% des sondés qui la connaissent et 17% qui estiment qu’elle ferait une bonne édile (17% pensent le contraire).
Nathalie Béranger (LR), actuelle élue régionale, bénéficie d’une notoriété à 12%, tout comme Laurence Ruffin, présentée comme étant la probable candidate pour la majorité sortante. La première recueille 12% d’avis favorable dans le cas où elle serait maire, contre 10% pour la deuxième.
Hervé Gerbi (sans étiquette), seul candidat officiellement déclaré pour les municipales, est connu de 10% des sondés. 8% d’entre eux estiment qu’il ferait un bon maire, 11% pensent le contraire.
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