Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce lundi 26 mai, 1.188e jour du conflit.

Le fait du jour

Une nouvelle pluie de feu s’est abattue dans la nuit de dimanche à lundi sur l’Ukraine après les bombardements meurtriers du week-end. Cette nouvelle offensive aérienne a impliqué 355 drones russes et entraîné six heures d’alerte non-stop à Kiev. « C’était déjà la troisième nuit d’affilée de terreur russe combinée – avec des drones d’attaque et des missiles », a dénoncé Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. « Seul un sentiment d’impunité totale permet à la Russie de porter de tels coups et d’en augmenter constamment l’ampleur », a-t-il ajouté.

Et les Occidentaux semblent avoir entendu le président ukrainien. Après l’emportement inhabituel de Donald Trump contre son « ami » Vladimir Poutine (lire ci-dessous), le chancelier allemand a levé un énorme tabou : « Il n’y a plus de limites de portée pour les armes qui ont été livrées à l’Ukraine. Ni par les Britanniques, ni par les Français, ni par nous. Ni par les Américains », a annoncé Friedrich Merz, au cours d’un entretien avec la télévision publique WDR à Berlin. « Cela signifie que l’Ukraine peut désormais se défendre, par exemple en attaquant des positions militaires en Russie […], ce qu’elle ne faisait pas il y a quelque temps, à quelques exceptions près. Elle peut le faire maintenant », a ajouté le nouveau dirigeant de l’Allemagne.

Le Kremlin a immédiatement réagi en employant le registre de la menace. « Si ces décisions ont vraiment eu lieu, elles vont absolument à l’encontre de nos aspirations à entrer dans un règlement politique […]. Et donc c’est une décision assez dangereuse », a averti Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe. La pression occidentale est à son comble, la crispation aussi.

La déclaration du jour

« « J’ai toujours eu de très bonnes relations avec [le président] russe Vladimir Poutine mais quelque chose lui est arrivé. Il est devenu complètement FOU ! », »

Trêve d’amabilités. Donald Trump a proféré ce jugement dans la nuit de dimanche à lundi, avant même la nouvelle attaque massive russe. Le Kremlin a rétorqué sur le même ton, attribuant le propos du président américain à une « surcharge émotionnelle », et affirmant que Vladimir Poutine se contentait de défendre la Russie.

Le chiffre du jour

6. Le nombre d’« espions » dont les services de sécurité ukrainiens ont annoncé l’arrestation ce lundi. Cinq d’entre eux faisaient partie d’un « réseau d’agents des services spéciaux russes qui coordonnaient les frappes aériennes dans les régions de l’est, du sud et de l’ouest de l’Ukraine », a affirmé le SBU dans un communiqué publié sur Telegram. Les membres de cette « cellule », âgés de 16 à 23 ans, étaient « chargés de préparer des coordonnées » pour des frappes russes visant des « installations de défense ukrainiennes ».

Le SBU affirme également avoir interpellé un autre « informateur » russe dans la région méridionale de Mykolaïv, un homme de 57 ans, ancien employé d’une usine de meubles. « La tâche principale de l’agent consistait à identifier et transmettre les coordonnées des points de contrôle et autres lieux » où se concentraient des militaires ukrainiens, ainsi qu’à « effectuer des missions de reconnaissance sur un aérodrome local », explique le SBU.

La tendance

L’aubaine était trop belle. Bien aidé par la communication de l’Elysée, criant dans un premier temps au montage, Kremlin a savouré ce lundi la vidéo virale du couple Macron en pleine « chamaillerie » à sa descente d’avion au Vietnam. « Ce qui est intéressant, ce n’est pas ça [les images à Hanoï] mais ce que va imaginer cette fois le palais de l’Elysée pour couvrir ce nouvel « Emmanuel-gate » », a ironisé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

« Qu’est-ce que ce sera cette fois ? La première dame a voulu remonter le moral de son époux en lui caressant doucement la joue mais a mal calculé sa force ? Elle lui a donné un mouchoir mais s’est ratée ? », a-t-elle poursuivi. « Ma suggestion : peut-être qu’il s’agissait de la main du Kremlin ? », a conclu avec délectation la porte-parole, dans un message diffusé sur son compte Telegram.