Deuxième entrée dans le top 10 cette saison pour Oliver Bearman. Après avoir été promu à la huitième place en Chine grâce aux disqualifications des Ferrari de Lewis Hamilton et de Charles Leclerc, le Britannique a terminé dixième du Grand Prix du Japon, inscrivant un petit point pour Haas

Passé par la Q3 lors des qualifications en plus de cette entrée dans les points, Bearman vient de vivre l’un des week-ends les plus complets de sa jeune carrière de pilote de Formule 1. Interrogé sur le sujet, il a répondu : « Je dirais que oui [c’est le week-end le plus complet de ma carrière]. Je veux dire que tous les week-ends que j’ai passés jusqu’à présent, j’ai fait une erreur quelque part, peut-être pas en Chine, mais celui-ci, en terminant le week-end sans aucun mauvais point, avec de bonnes qualifications, une bonne course… Je suis content de ce résultat et c’est une bonne base de départ pour progresser. »

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Alors que Haas a précipité l’introduction d’un nouveau plancher au Japon, la différence entre les résultats des deux équipiers est assez flagrante. Alors que Bearman est parvenu à se qualifier et à terminer dixième, Esteban Ocon a passé le drapeau à damier en 18e position, éliminé dès la Q1 le samedi. Le Français a expliqué qu’il avait tenté une configuration différente de celle de son voisin de garage, des réglages qui n’ont finalement pas payé. 

La capacité de Bearman à gérer cette mise à jour a impressionné son directeur d’équipe, Ayao Komatsu. Après la course à Suzuka, le Japonais a salué non seulement les performances de son pilote, mais aussi la précision et la pertinence de ses retours sur la voiture, avouant ne pas être surpris puisqu’il s’agissait de l’une des raisons principales de sa promotion en F1.

« Nous le savions depuis l’année dernière, c’est en grande partie la raison pour laquelle nous avons engagé Ollie », a déclaré Komatsu. « Nous avons commencé à travailler avec lui au Mexique en 2023, alors qu’il n’avait que 18 ans. Il a tout de suite été impressionnant à cet égard et l’année dernière, à chaque fois que nous avons travaillé avec lui, ses commentaires étaient exacts, il comprenait le programme, il comprenait les objectifs. »

Oliver Bearman, Haas F1 Team

Oliver Bearman, Haas F1 Team

Photo de: Clive Mason/Getty Images

« Il ne s’agit donc pas seulement de rouler vite, bien sûr qu’il peut rouler vite, mais il est vraiment capable, disons, d’assimiler ou de comprendre ce qu’on attend de lui et d’exécuter le programme. C’est donc formidable, mais nous ne sommes pas surpris. Je ne suis pas surpris parce que nous savions à quel point il avait du potentiel. »

« Le fait qu’Ollie ait piloté de cette manière pour obtenir la P10 est une très bonne récompense. Il y a donc eu beaucoup de travail pour obtenir un point, mais je suis très heureux que nous ayons réussi à tirer quelque chose de ce week-end. »

Le pari du plancher : une fois, pas deux

Au terme de la course japonaise, Bearman a livré ses premiers retours au sujet du fameux nouveau plancher apporté en précipitation par Haas : « Pour moi, nous avions juste un peu moins de rebond dans les virages à grande vitesse, ce à quoi, de toute façon, j’ai l’impression de ne pas être super sensible, donc avec ou sans le plancher, je ne me plains pas tant que ça du rebond. Je suis habitué à la F2, qui n’a pas de suspension essentiellement, donc, vous savez, tout est une amélioration. »

« Mais le plancher a définitivement amélioré le rebond et il ne change pas vraiment la sensation pour nous, mais il nous permet de faire rouler la voiture un peu plus agressivement et d’en tirer un peu plus de performance, ce qui est bien. Et, oui, il semble que cela a fonctionné ce week-end. »

Oliver Bearman, Haas F1 Team

Oliver Bearman, Haas F1 Team

Photo de: Peter Fox – Getty Images

En effet, face à la déception du Grand Prix d’Australie, l’équipe américaine n’a pas voulu rester les bras croisés. Elle a donc pris le risque d’apporter ce nouveau fond plat très peu testé en soufflerie. Komastu est évidemment ravi que le pari de ramener cette mise à jour dans l’urgence ait réussi, mais il a toutefois déclaré qu’il s’agissait d’un risque qu’il ne prendrait plus à l’avenir. 

« Le fait que la mise à jour que nous avons apportée ici a réellement fait ce qu’elle était censée faire, cela enlève de la pression, si vous voulez », a-t-il expliqué. « Si [la mise à jour] n’avait fait aucune différence et que nous aurions dû régler la voiture dans une fenêtre très peu performante, alors cela aurait été une pression supplémentaire, [et nous nous serions dit] ‘oh merde, nous n’avons rien résolu du tout’. »

« Mais nous savions que dans d’autres domaines, si nous ne suivions pas le processus [de test] répétitif de manière diligente, nous pouvions nous perdre complètement. C’est donc une bonne chose que cela ait fonctionné, mais non, non, pour les développements futurs, nous ne prendrons pas de raccourcis. »

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Téha Courbon

Formule 1

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