DÉCRYPTAGE – Elles sont aujourd’hui les premières émettrices de dette en euros. Cela leur coûte moins cher qu’en dollars et les protège contre la guerre commerciale.
C’est l’une des conséquences de la guerre commerciale lancée par Donald Trump en début d’année. Alors que l’incertitude concernant les droits de douane est à son comble, les multinationales américaines sont de plus en plus nombreuses à venir en Europe pour se financer. Alphabet, la maison mère de Google, a ainsi récemment emprunté 6,75 milliards d’euros sur les marchés obligataires du Vieux Continent ! D’autres grands groupes ont fait de même, comme les laboratoires Johnson & Johnson (4 milliards) et Pfizer (3,3 milliards), Visa (3,5 milliards) ou encore IBM (3,5 milliards). « Le phénomène est marquant : cinq des dix plus grosses émissions de dette en euros en 2025 ont été réalisées par des groupes américains », relève Blaise Bourdy, responsable de l’origination sur les marchés de capitaux de dette pour les entreprises France, Belgique et Luxembourg, à la Société générale.
Les montants empruntés depuis le début de l’année, et en particulier depuis mars, sont tellement importants…
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