Publié le
27 mai 2025 à 6h22
Réduire la dépendance à la voiture et sa place dans l’espace public ; renforcer l’étoile ferroviaire dans un contexte de dérèglement climatique ; renforcer et améliorer l’offre de transport… : c’est l’ambition du Plan de mobilité (PDM) de Saint-Etienne métropole présenté aux élus le jeudi 22 mai 2025. Voici les principales pistes de cette feuille de route sur les mobilités qui ne manque pas de faire réagir.
Un prolongement du tram jusqu’à Steel qui fait réagir
« Peu de grands projets, plutôt des améliorations des réseaux et services existants. » Voici les plans :
- De nombreux prolongements de lignes STAS métropole cadencées aux 10 min et prolongées en soirée.
- Le parachèvement du réseau tram pour desservir les secteurs Montat et Monthieu
Le projet, de relier la gare SNCF de Châteaucreux jusqu’au centre commercial de Steel, n’a pas manqué de faire réagir les élus d’opposition.
Il faut mesurer les conséquences commerciales que pourrait engager un tel projet pour l’attractivité du centre-ville. Coup de grâce supplémentaire [pour le commerce] et aspirer les clients du centre-ville. Une décision qui doit s’appuyer sur une légitimité démocratique et soumis à la prochaine élection.
François Boyer
Groupe d’opposition Saint-Etienne Demain
Luc François, vice-président de la métropole, parle d’une « erreur d’appréciation » des élus opposés. « Ce plan n’est pas pensé pour la desserte de Steel (avec une offre déjà conséquence, la ligne 15 offre un moyen largement suffisant). Pourquoi envisager ce tram ? Pour le rabattement des gens qui viennent de Lyon et vallée du Gier (50 000 voitures par jour passent par Saint-Etienne) et les stopper en amont ».
Pour Lionel Bouchet (UDI) : « Je ne dis pas que c’est une mauvaise idée, il y a d’autres liaisons possibles. Par exemple, notre aéroport a besoin de vitalité et d’y aller plus facilement. »
Parkings relais, plan vélo…
Les autres annonces :
- Un maillage efficace des parcs relais et parcs covoiturages. (parking relais de 2 173 places pour l’ensemble métropole)
- Un plan piéton pour les centres-villes et les abords d’école
- poursuite du plan vélo métropolitain et compléments d’axes cyclables (le vélo ne représente que 3,3 % de la voirie totale)
- Des boulevards urbains à requalifier et partager
Deux projets de haltes ferroviaires SNCF
Le projet de RER métropolitain fait bien sûr partie du plan avec « des perspectives ambitieuses à mener dans la durée ».
Dans le détail :
- le SERM (RER régional) pour irriguer tout le bassin de vie stéphanois avec deux projets de PEM (haltes) ferroviaires à La Grand-Croix et à Bouthéon.
- Requalification de l’ancienne A47 (RM288) en boulevard paysage entre l’Horme et Saint-Chamond
- Aménagement progressif de la rocade ouest stéphanoise pour mieux répartir les flux routiers
« Ce n’est pas un simple renfort, c’est une révolution ! »
À cette présentation globale, les élus ont réagi. La gauche demande notamment la gratuité des transports en commun.
Ce plan, de 600 millions d’euros (dont 300 de modernisation), « n’est pas un simple renfort de l’offre, c’est une révolution ! », explique le vice-président de la métropole, évoquant la création d’une à deux lignes métropolitaines de bus ciblées, notamment sur la couronne stéphanoise (Sorbiers – La Talaudière).
Pour rappel, le dernier PDM remonte à il y a 20 ans. Les prochaines échéances ? Une phase de consultation administrative, saisir l’autorité environnementale, une enquête publique pour approbation en conseil métropolitain début 2026.
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