ENTRETIEN – Le texte sur l’aide à mourir correspond-il à une loi d’exception ou ouvre-t-il à une application large d’un «droit à mourir» ? La présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs dénonce un malentendu sur cette grande réforme sociétale.
Présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, Claire Fourcade dénonce un malentendu sur cette grande réforme sociétale.
LE FIGARO. – Cela fait deux ans que vous militez contre ce texte. Que ressentez-vous au moment du vote ?
CLAIRE FOURCADE. – Je ressens un mélange d’inquiétude, de tristesse, mais aussi une grande combativité. Ce vote n’est qu’une première étape, et j’espère que les discussions au Sénat permettront d’améliorer le texte s’il est adopté par l’Assemblée nationale. Il faut continuer à se battre. Malgré la pression, nous, soignants, avons réussi à faire entendre la complexité de cette réforme. Nous avons rappelé que la fin de vie ne se résume pas à un choix binaire entre souffrance et injection létale. Nous avons aussi réussi à faire valoir combien le soin est un pilier essentiel de notre société, et l’importance de le préserver. Les Français et les députés ont compris qu’il ne s’agissait pas simplement d’une opposition caricaturale entre progressistes…
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