OSE Immunotherapeutics annonce une collaboration stratégique sur des technologies pionnières dans le domaine de l’ARNm. L’entreprise nantaise, chef de file d’un consortium français aux côtés d’Inside-théapeutics et du laboratoire MINT (université d’Angers), vient d’obtenir un financement de 1,3 million d’euros de Bpifrance et de la Région Pays de la Loire.

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Cette somme doit servir d’accélérateur dans le développement de thérapies à base d’ARN messager et de nanomédicaments. L’objectif, très schématiquement, est que l’ARN, grâce à ces nanomédicaments, puisse être délivré directement dans l’organe à soigner (par exemple, le foie, le poumon). L’ARNm fabrique alors une protéine qui a la propriété biologique de contrôler la réponse immunitaire, contre des inflammations et des fibroses.

Une nouvelle arme dans l’arsenal thérapeutique

Les molécules d’ARN encapsulées dans les monoparticules lipidiques et injectées chez le patient par voie intraveineuse seraient une nouvelle arme dans l’arsenal thérapeutique pour combattre des maladies inflammatoires et auto-immunes (1), comme la sclérose en plaques, la maladie de Crohn, etc.

« Bien que cette technologie ait déjà bouleversé certains domaines médicaux, des maladies infectieuses à l’oncologie, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la sélectivité et la sécurité des traitements », souligne Nicolas Poirier, directeur scientifique d’Ose Immunotherapeutics.

« Nous sommes convaincus que les traitements et les modes d’administration innovants basés sur l’ARNm feront partie des immunothérapies de demain », complète Aurore Morello, directrice de la recherche.

(1) On parle de maladie auto-immune quand le système immunitaire confond les cellules saines avec des envahisseurs à combattre, tels que des virus ou des bactéries, et attaque par erreur les tissus sains d’un organe.