Des tombes ont été partiellement incendiées ce week-end dans le petit cimetière de Levens, dans l’arrière-pays niçois. Le maire dénonce des actes isolés, sans motivation religieuse ou politique. Une plainte a été déposée.

Neuf tombes noircies par le feu, des fleurs en plastique fondues, une chapelle profanée. Ce week-end, la paisible commune de Levens (Alpes-Maritimes), dans l’arrière-pays niçois, a été le théâtre de dégradations ciblant son petit cimetière, situé en lisière du village. Les pompiers ont été alertés dimanche en fin de journée pour des fumées suspectes. À leur arrivée, les feux avaient déjà été contenus. Les dommages, bien que limités, n’en restent pas moins symboliquement lourds.

Le maire, Antoine Véran, évoque des «actes de vandalisme» qu’il attribue «à des gamins désœuvrés». Il n’en est pas moins «scandalisé» par ces faits qui «touchent à la mémoire». Pour autant, il écarte toute motivation politique ou religieuse : «Ce n’est pas un acte antichrétien, antisémite ou antimusulman. Le choix des tombes semble aléatoire, probablement lié à la présence de plastique, qui brûle facilement.» Une semaine plus tôt, un napperon et des fleurs en plastique avaient déjà été incendiés dans la chapelle des Pénitents noirs, à l’entrée de la commune aux 5000 âmes. L’intervention rapide de riverains avait permis d’éviter le pire.

«Un cimetière est un sanctuaire»

Le maire confie avoir déjà constaté par le passé des attroupements de jeunes à proximité du cimetière, notamment des groupes de jeunes fumant la chicha. Ni caméras ni dispositif de sécurité supplémentaire ne sont cependant envisagés à ce stade. «On fait confiance à l’enquête des gendarmes», élude-t-il. Le député (UDR) de la 1re circonscription des Alpes-Maritimes Éric Ciotti s’est quant à lui rendu sur place lundi matin, aux côtés du maire et du curé de la paroisse. «Un cimetière est un sanctuaire. On ne touche pas à la mémoire des morts impunément», a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux, dénonçant «des incendies criminels odieux». L’une des tombes visées serait celle de la mère de son ex-épouse.