Un rapace nocturne, disparu lors d’un spectacle donné vendredi dernier au Legendia Parc, à Frossay, se baladerait près de l’estuaire de la Loire. Un appel à témoins a été diffusé par les fauconniers du site.

Des plumes de neige et des yeux pamplemousse. Un hibou grand-duc de Sibérie s’est volatilisé, vendredi 23 mai, de l’enceinte d’un parc animalier de Loire-Atlantique, à Frossay, entre Nantes et Saint-Nazaire. Reconnaissable «à son plumage clair et à ses jets en cuir fixés aux pattes», Éos – le nom de ce hibou mâle, âgé d’un an – mesure près de deux mètres d’envergure, avec les ailes déployées, selon la description partagée par Legendia Parc. Le site propriétaire de l’animal a diffusé dimanche un appel à témoins afin de retrouver au plus vite la trace du hibou.

Le rapace s’est envolé lors d’un spectacle à thème en plein air. Il a quitté son parcours vers 16h45 avant de se poser un peu plus loin dans le parc, plutôt qu’à l’avant-bras d’un fauconnier. Vers 22 heures, les équipes l’avaient repéré en haut d’un sapin. Le grand-duc a finalement pris congé du site dans la nuit de vendredi à samedi. «Éos a paniqué et, à la manière d’un enfant perdu, a empiré la situation et perdu son chemin en essayant de retrouver son orientation», indique au Figaro Kevin Anjard, responsable animalier de Legendia Parc.

Un hibou physionomiste

Depuis, Éos pourrait encore se trouver dans le secteur immédiat du parc. Les responsables du site ont reçu une quinzaine de signalements encourageants depuis dimanche. La zone de recherche se concentrait mardi après-midi sur un secteur situé entre Legendia Parc et la Loire, à cinq kilomètres au nord. En théorie, le hibou pourrait cependant s’être envolé jusqu’à 30 kilomètres du parc, depuis le week-end dernier.

Plus grand rapace nocturne du monde, le grand-duc de Sibérie est facilement reconnaissable par ses grandes dimensions, son pelage clair et ses aigrettes, ainsi que par son hululement dynamique. Les fauconniers du parc ligérien demandent de ne pas chercher à capturer soi-même le hibou. S’il ne présente aucun danger pour la population, l’animal pourrait cependant être mal manipulé voire prendre peur et s’envoler encore plus loin. «Dans la mesure du possible, il faut nous appeler au plus vite, sans perdre Éos de vue», précise Kevin Anjard. Fin physionomiste, le rapace reconnaîtra et sera rassuré par la présence de l’un des six fauconniers qui l’entourent depuis son plus jeune âge, assure le responsable animalier. Les signalements sont à adresser au 02.40.39.75.06.