L’affaire avait fait grand bruit : en janvier dernier, un étudiant de deuxième année de la faculté de médecine de Nice avait été hospitalisé après une soirée. En cause une consommation excessive d’alcool qui lui avait valu ce séjour à l’hôpital.

De son côté, l’université avait lancé une commission d’enquête quelques jours plus tard, alertée par des « mails de signalement », dénonçant « la façon dont cette soirée aurait été organisée ». En filigrane, un soupçon de bizutage d’étudiants de deuxième année derrière la consommation d’alcool de la victime.

Interdiction totale des évènements d’intégration

Un témoin avait expliqué à BFM Côte d’Azur que deux étudiantes qui organisaient la soirée avaient obligé des étudiants de deuxième année à boire de grandes quantités d’un mélange de soda, d’huile et d’alcool. Selon BFM Côte d’Azur, information confirmée par un communiqué de l’université Côte d’Azur, la commission a rendu son rapport. La faculté de médecine a décidé d’interdire « jusqu’à nouvel ordre de tout évènement festif alcoolisé organisé par les associations affiliées à l’UFR Médecine », mais aussi « l’interdiction totale des évènements étudiants de type intégration, critérium ou « Faluchage ».

Quatre étudiants de troisième année vont aussi passer devant un conseil de discipline. Le communiqué précise : « La procédure disciplinaire étant une procédure contradictoire, tous les étudiants poursuivis auront accès à l’ensemble des pièces qui fonderont les poursuites disciplinaires lorsque celle-ci sera enclenchée, et notamment au rapport de la commission et aux comptes rendus de l’ensemble des auditions. »

Pour protéger les étudiants participant à l’enquête administrative, l’université annonce également une « protection stricte des étudiants ayant participé à l’enquête administrative (mis en cause, victimes présumées et témoins) avec recours possible auprès de la référente déontologue, éthique et intégrité, si besoin ».

Aussi, l’association pourrait être dissoute après que l’université l’a demandé au procureur de la République. Une responsabilité de l’association qui n’est pas sans rappeler une récente condamnation, celle de l’association Course croisières de l’Edhec : le 2 avril dernier, elle a été condamnée à 5 000 euros d’amende pour des bizutages lors d’une soirée qui avait eu lieu en 2013. L’un des étudiants, contraint de boire de l’alcool, avait chuté d’une fenêtre et est aujourd’hui handicapé.