Par Jean-Yves Guérin
Publié
le 25 mars 2025 à 16h36,
mis à jour le 26 mars 2025 à 09h12
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L’ex-monopole dans les transports parisiens de la capitale a perdu mardi deux appels d’offres sur trois dans les bus.
L’ouverture à la concurrence dans les bus à Paris et en petite couronne n’est pas de tout repos pour la RATP. Sur les trois lots attribués mardi par IDFM (Île-de-France Mobilités, l’organisateur des transports), le groupe public, qui avait le monopole sur cette activité, n’en a gagné qu’un. Transdev en a remporté un autre. Et l’opérateur italien ATM a été retenu à la surprise générale pour exploiter le troisième. Pour que ces choix soient définitifs, ils doivent être validés par le conseil d’administration d’IDFM le 10 avril. Mais on voit mal cette instance remettre en cause le classement des offres opéré par ses experts.
Une performance en demi-teinte
Depuis l’attribution des premiers lots, la RATP en a remporté trois sur six. Une performance en demi-teinte : sur les TER soumis aussi à la concurrence, la SNCF fait mieux avec quatre lots sur sept remportés pour le moment. Le revers subi par la RATP mardi n’est pas anecdotique vu la taille des lots. Le marché que Transdev a remporté concerne 19 lignes sur les 400 que comprend le réseau de bus parisiens et en proche couronne.
Elles desservent neuf arrondissements de Paris et une partie de la Seine-Saint-Denis. Le contrat d’une durée de 8 ans s’élèverait à 100 millions d’euros par an. Il doit débuter le 1er mai 2026. Avant cela, il faudra effectuer le transfert de 1850 salariés de la RATP qui passeront sous pavillon Transdev. Mais si la RATP a perdu une bataille, elle n’a pas perdu la guerre. Il reste encore six autres lots à attribuer d’ici la fin de l’année. Deux le seront dès juillet. De quoi permettre à l’opérateur du métro parisien de redorer son blason.