Le chef de l’Etat va convier « les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie à venir travailler à Paris à partir de la mi-juin ».Il espère ainsi « parvenir à un accord partagé sur l’avenir de l’archipel », entre indépendantistes et non-indépendantistes.Il y a un an, de violentes émeutes avaient secoué le territoire océanien.
« Le président de la République invitera, avec le gouvernement, les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie à venir travailler à Paris à partir de la mi-juin, afin de clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé sur l’avenir de l’archipel« , a annoncé l’Elysée ce mardi soir.
Emmanuel Macron espère ainsi rouvrir le dialogue, quelques semaines après l’échec du précédent « conclave » : début mai, le ministre des Outre-mer Manuel Valls avait mené trois jours de négociations à Bourail, en Nouvelle-Calédonie, pour tenter de mettre indépendantistes et non-indépendantistes d’accord sur un nouveau statut de l’archipel. Le ministre avait alors proposé un projet de « souveraineté avec la France », incluant une « double nationalité, française de droit et calédonienne », ainsi qu’un « transfert et une délégation immédiate des compétences régaliennes ».
« Le fil du dialogue n’est pas rompu »
Mais la proposition avait été rejetée par la frange dure des non-indépendantistes, représentée par le député Renaissance Nicolas Metzdorf, pour qui ce nouveau statut équivalait à octroyer « l’indépendance » à l’archipel. Manuel Valls a reconnu dimanche « un échec des discussions et des négociations », tout en assurant que « le fil du dialogue [n’était] pas rompu ».
Il y a un an, de violentes émeutes avaient éclaté en Nouvelle-Calédonie, sur fond de mobilisation contre un projet de réforme du corps électoral au scrutin provincial calédonien, qui aurait diminué le poids de la population kanak dans le vote. Les évènements avaient fait 14 morts et engendré plusieurs milliards d’euros de dégâts.
IM avec AFP