RÉCIT – Connu notamment pour avoir mis la main sur des centaines de machines à sous à Marseille, Roland Talmon s’est éteint d’un cancer. Inscrit au fichier du grand banditisme, il y a des décennies, il était un des derniers parrains marseillais encore en vie.

Trois mois après André Cermolacce, dit le gros Dédé, tué par balles dans les quartiers nord de Marseille, un autre parrain du grand banditisme marseillais s’est éteint, cette fois des suites d’un cancer. Roland Talmon est décédé à l’âge de 66 ans, a appris Le Figaro de bonne source, confirmant une information publiée par le journaliste spécialisé Brendan Kemmet sur X.

Né dans les quartiers nord de Marseille, Roland Talmon était d’abord connu pour ses activités de blanchiment d’argent et de patron de machines à sous illégalement installées dans des bars du sud de la France. En janvier 2005, il avait été condamné à trente mois de prison et 100.000 euros d’amende pour des opérations de blanchiment de bons du trésor. En 2007, il est interpellé à Nice, soupçonné d’être à la tête d’un important réseau de machines à sous. Selon un article de La Provence de l’époque, les bénéfices de ses «bandits manchots» étaient alors estimés à 1,5 million d’euros en trois ans.

Surnommé «Le Gros», il avait été condamné dans ce cadre en 2008 à trois ans de prison dont un an ferme. «Il avait peut-être 300 machines à une époque», raconte quelqu’un qui l’a bien connu au plus fort de son activité de malfaiteur. «Le patron de bar empochait entre 10 et 20 % de la recette et le reste était pour le propriétaire de la machine à sous, rappelle le journaliste marseillais Denis Trossero, auteur de Règlements de comptes à Marseille à Mareuil Éditions. Mais s’il refusait, il prenait une raclée ou on découvrait que le bar en question…

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Le Figaro

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