Le Grand Prix de Grande-Bretagne a d’abord montré des signes très prometteurs pour Pecco Bagnaia, avant de tourner au fiasco. Au premier départ, le pilote Ducati a été doublé par Marc Márquez mais a profité de la chute de son frère. Il a gagné une place supplémentaire quand son coéquipier est tombé, mais le drapeau rouge a été déployé et la course relancée avec la grille initiale.
« Mes sensations étaient bonnes », a souligné Bagnaia au sujet de ces premiers tours. « Je n’ai pas eu un très bon départ, mais après la chute de Marc, j’étais au contact de Fabio [Quartararo], on creusait l’écart sur ceux de derrière et j’avais de bonnes sensations sur le pneu arrière, le niveau de grip était bon. »
Si Bagnaia insiste sur l’adhérence, c’est parce qu’il n’a pas retrouvé d’aussi bonnes sensations après le deuxième départ. Il a certes pris un bon envol et s’est emparé de la tête… mais ne l’a pas conservée longtemps. Fabio Quartararo l’a doublé après quelques virages, Jack Miller a pris l’avantage au deuxième tour, et il a été avalé par Johann Zarco et Marc Márquez en un virage durant la troisième boucle. Bagnaia n’était plus que cinquième mais il a fait une erreur à Copse et s’est retrouvé dixième.
L’Italien a continué à perdre des places au profit de Fabio Di Giannantonio et Fermín Aldeguer, pour finalement chuter à Luffield au quatrième tour, alors qu’il n’était qu’un lointain 12e. Il était en grande difficulté avec son pneu arrière, comme Márquez sur l’autre Ducati de l’équipe d’usine. Mais alors que l’Espagnol ne souhaite pas incriminer directement sa gomme, Bagnaia y voit clairement la source de ses difficultés.
« On a juste changé le pneu arrière pour un pneu neuf et à partir de là, plus rien n’a fonctionné. Je glissais et je patinais partout, je n’avais pas de motricité, tout le monde me doublait. J’ai perdu l’arrière au virage 9 [Copse], puis en entrant au virage 7 [Luffied], j’ai juste essayé de prendre de l’angle et j’ai juste perdu l’arrière, je suis tombé. C’était déjà une situation difficile mais avec un problème comme ça, c’est pire. Je n’ai pas grand-chose à dire sur cette journée. »
Interrogé sur un potentiel pneu moins bien mis en température ou sur un éventuel problème, Bagnaia n’a pas pu livrer d’explication plus précise : « On est partis avec le pneu de course, celui que Michelin donne pour la course. Puis, pour le deuxième départ, on l’a changé. »
« Je ne sais pas pourquoi, mais c’était ma situation et j’avais même du mal à prendre de l’angle sur ma moto parce que dès que j’arrivais à 58 ou 59 degrés, je commençais à patiner de l’arrière. C’était vraiment bizarre. »
Marc a masqué les problèmes que l’on a eus tout le week-end.
Cette chute a conclu un week-end difficile de bout en bout pour Pecco Bagnaia, si ce n’est une première ligne restée mystérieuse à ses yeux. Une nouvelle fois, Álex Márquez a été plus performant que lui avec la GP24 et semblait même favori pour la victoire, et Marc Márquez a mieux su exploiter le modèle le plus récent.
« Il faut dire que sans la chute au premier départ, Álex aurait gagné la course une main dans le dos », a estimé Bagnaia. « Il était beaucoup plus rapide que tout le monde. Puis il est tombé et il a dû utiliser l’autre moto, donc ça n’aide pas pour les sensations. Et Marc a masqué les problèmes que l’on a eus tout le week-end. Il a fait un travail fantastique avec notre moto. »
Après un zéro pointé au Mans, l’abandon de ce dimanche fait encore perdre de gros points à Bagnaia, désormais relégué à 72 points de Marc Márquez et 48 d’Álex Márquez au championnat.
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Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
Pecco Bagnaia
Ducati Team
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