Plus de 900 véhicules volés, maquillés puis exportés vers l’Algérie via le Grand port maritime de Marseille pour un préjudice avoisinant les 30 millions d’euros. Ce vendredi 22 mai, un coup de filet des forces de police a abouti à la mise en examen de dix personnes, soupçonnées de recel de vol en bande organisée, blanchiment, faux et usage de faux. Cinq d’entre elles ont été placées sous contrôle judiciaire, les cinq autres ont été écrouées.
Des cadres du port mis en cause
D’après les investigations, les suspects ont pris part, pendant quatre ans, à un trafic de véhicules loués à l’étranger. « Avant qu’ils n’apparaissent volés sur les fichiers de police française, l’organisation criminelle bénéficiait d’un temps suffisant pour les acheminer en France, les maquiller, obtenir des immatriculations provisoires et les expédier à l’étranger, précise le parquet de Marseille. Ces opérations étaient réalisées avec la complicité d’individus ayant d’importantes responsabilités portuaires qui autorisaient, moyennant rémunération, l’entrée sur le port des véhicules, ainsi qu’un accès pour l’équipe de maquillage des véhicules en mettant à disposition de l’organisation criminelle un hangar situé au sein de la zone d’accès réservé pour plus de discrétion. »