Un vélo cargo pour sensibiliser à la biodiversité. Ce dispositif nommé « Muséum itinérant », initié par la Ville, a fait étape la semaine dernière au jardin Saint-Jean-d’Angély. « On se sert des jardins comme une école d’apprentissage ludique », détaille Jean-Marc Giaume, adjoint au maire délégué à la Culture scientifique. En attendant la réouverture du muséum d’Histoire naturelle, en travaux (Nice-Matin du 26 avril), le vélo cargo investit les espaces verts de la ville. « Ils représentent une courroie de transmission. Le but, c’est de faire prendre conscience aux adultes et aux enfants qu’il y a une biodiversité spécifique ici », ajoute Jean-Marc Giaume.

Taxidermies, insectes naturalisés, squelettes et reproductions d’aquarelles sont de sortie pour attirer le plus de monde possible. « Toute l’exposition est très intéressante, j’ai beaucoup aimé », assure Anya, une enfant de passage dans le parc. « J’essaie d’organiser des jeux pour que ce soit interactif pour tous les âges », souligne Nadia Hubert, l’animatrice qui a conçu le vélo cargo.


Quatre fillettes s’intéressent aux insectes naturalisés présents sur le stand. Photo Marianne Fallon.

Mais l’installation n’est pas uniquement adressée aux bambins: « Souvent, les adultes n’osent pas en se disant que c’est pour les enfants. Mais eux aussi sont intéressés », précise-t-elle. « J’ai appris plein de choses », rebondit Tania, la maman d’Anya. Michel, un grand-père venu avec ses petits enfants, est conquis: « Ce genre d’animations les instruit et les amuse en même temps. » Thierry, flanqué de ses deux enfants en bas âge, espère que « l’atelier varie de temps en temps ».


Le stand du vélo cargo couvert de spécimen du muséum d’histoire naturelle de Nice. Photo Marianne Fallon.

Un projet créé pour rester

Encore en phase de test, le vélo cargo n’est que la première étape d’un projet plus ambitieux: « L’extension du parc nous permettra d’installer des panneaux explicatifs de la biodiversité », indique Jean-Marc Giaume. À terme, la municipalité souhaite planter des espèces endémiques, comme des orangers, et aménager un jardin pédagogique de 250 m².

« L’objectif est de créer un maillage dans la ville pour faire revenir, à terme, les gens au muséum d’Histoire naturelle, boudé par le public depuis près de trente ans », ambitionne l’élu. Il espère ainsi braquer les projecteurs sur l’établissement: « Le carnaval, le tourisme, les chaises bleues, c’est très bien, mais il y a plus que cela à Nice. »

Prochaines dates: demain à la colline du Château (9 à 12h) et au parc Vigier (14 à 17h) puis le mercredi 4 juin au jardin des arènes de Cimiez (9 à 12h) et au parc du Ray (14 à 17h).