Deux semaines après le début de l’examen du texte à l’Assemblée nationale, les députés ont voté, ce mardi 27 mai, en faveur du texte créant un «droit à l’aide à mourir» à 305 voix pour, 199 voix contre et 57 abstentions. Quelques minutes avant, le texte de loi relatif aux soins palliatifs avait été adopté à l’unanimité par l’hémicycle, à 560 voix pour et 3 abstentions.
Alors que les députés avaient une liberté de vote sur ces deux textes, ces votes ont mis en exergue les divisions existantes au sein de l’Assemblée nationale sur les sujets de société. Si une opposition entre la droite et la gauche est marquée sur la question de l’aide à mourir, elle s’est aussi fait ressentir au sein même de plusieurs groupes.
Si la gauche a massivement voté en faveur de ce texte sur la fin de vie, de rares élus s’y sont opposés. Chez les Ecolos, c’est le cas d’un seul député s’y est opposé, tout comme dans le groupe GDR et chez les insoumis. Si elle a voté contre, la députée LFI de Paris Sophia Chikirou a finalement précisé à l’Assemblée qu’elle avait voulu «s’abstenir volontairement». Les socialistes ont connu l’opposition la plus importante à gauche, avec quatre votes contre.
Fracturés sur de nombreux sujets ces dernières semaines, les groupes du bloc central se sont globalement retrouvés sur ce texte. Dans le groupe Ensemble pour la République, 64 des 89 députés se sont exprimés en faveur du texte. Une part comparable au Modem où 20 des 36 députés ont adopté la proposition de loi. A Horizons, 14 ont voté pour et 13 contre.
Contrairement aux autres groupes de la coalition gouvernementale, Les Républicains se sont largement opposés au texte : 34 députés sur 49 ont rejeté le texte. Une situation finalement plus proche de celle du Rassemblement national, qui a vu 101 de ses députés s’y opposer, à l’instar de leur cheffe Marine Le Pen. Ses alliés ciottistes se sont exprimés à l’unanimité contre.