France – République tchèque

On l’avait quittée sur le toit de l’Olympe, le 10 août 2024, auréolée d’un deuxième titre olympique consécutif. L’équipe de France de volley est de retour ce mercredi 28 mai 2025 pour un match amical face à la République tchèque. Et pas n’importe où, dans la salle Grenon de Tours qui a vu le TVB et l’Alterna Stade poitevin se battre pour le championnat de France il y a encore quelques jours.

Et si l’on retrouvera Alexandre Strehlau, Luca Ramon, Antoine Pothron ou Simon Magnin, c’est parce que l’équipe convoquée par le sélectionneur Andrea Giani sera bien différente de celle des Jeux. Lors de l’entraînement de veille de match, Trévor Clévenot (30 ans) apparaissait ainsi bien vieux aux côtés de ses jeunes coéquipiers. Il faut dire qu’avec 22 ans et demi de moyenne d’âge, on est bien loin de la génération Earvin Ngapeth – Jenia Grebennikov (34 ans).

Ces derniers, comme bon nombre de cadres, rejoindront les Bleus petit à petit au cours de l’été pour les différentes étapes de la VNL, afin de trouver du rythme avant le championnat du monde, en septembre. En attendant, c’est avec une très jeune équipe que les Bleus attaquent leur été. Mais comme l’affirme l’Italien, à la tête de la sélection depuis 2022, c’est quand même l’équipe de France, avec le poids du maillot et les responsabilités qui en incombent.

À 17 ans et demi, Noa Duflos-Rossi est le benjamin de ce rassemblement.
© (Photo NR, Élodie Troadec)

« Donner du temps de jeu et connaître les nouveaux joueurs »

Ainsi huit joueurs pourraient disputer leur première rencontre avec les Bleus face à la Tchéquie : le Niortais Anatole Chaboissant, Noa Duflos-Rossi, Nathan Feral, Mathis Henno, Henri Leon, le Poitevin Magnin et les Tourangeaux Strehlau et Ramon. De quoi les lancer dans leur carrière internationale au niveau senior.

« C’est un bon moment pour donner du temps de jeu et connaître les nouveaux joueurs. C’est intéressant pour eux, il faut leur donner des marques, ce sera important pour les prochaines années, explique le coach italien, très présent pour leur offrir des conseils durant l’entraînement. Il y a beaucoup de talent ! » Il faut dire que dans les équipes de jeunes, bon nombre d’entre eux ont brillé avec le maillot tricolore : titres à l’Euro U17, en 2019, et à l’Euro U22, en 2024, ou encore deuxième place aux Mondiaux U19, en 2023.

Le Niortais Anatole Chaboissant a été l’un des plus expressifs ce mardi à Grenon.
© (Photo NR, Élodie Troadec)

De quoi permettre une intégration plus facile dans le groupe, avec moins de pression pour la plupart des joueurs qui se connaissent déjà. Et il suffit de les écouter échanger entre eux, et se charrier à la moindre manchette, smash ou mauvaise réception, pour comprendre qu’ils n’ont pas fait connaissance à leur arrivée en Touraine il y a une semaine.

Faire ses preuves avant le Canada

Mais l’heure reste néanmoins au travail. « Dans les premiers jours, on a parlé d’identité. Le plus difficile, c’est d’homogénéiser la partie physique, la partie technique. Le niveau est différent mais en tout cas, il y a beaucoup de bonne volonté », assure Andrea Giani.

Il faut dire que certains vont voir leur séjour s’écourter dans quelques jours, alors que la première sélection pour la 1re étape de VNL sera effectuée. « Mon but, c’est de préparer mes joueurs du mieux possible pour le Canada (rencontres face à l’Argentine, à l’Allemagne et contre le pays hôte). Mercredi, je vais regarder comment les joueurs vont jouer, comment ils vont prendre leurs responsabilités, mais aussi leur adaptation face aux difficultés », confie l’ancien central, triple champion du monde avec l’Italie.

Simon Magnin fait partie des novices au niveau senior avec les Bleus.
© (Photo NR, Élodie Troadec)

De quoi tenter de convaincre le sélectionneur en vue de cet été bien chargé. La conquête du premier titre mondial de l’équipe de France est en tout cas déjà lancée.

Ce mercredi 28 mai à 20 h 30, salle Grenon, à Tours.

Réceptionneurs-attaquants : Nathan Canovas (Le Plessis-Robinson), Trévor Clévenot (Ziraat Ankara, Tur.), Noa Duflos-Rossi (Toulouse), Mathis Henno (Chaumont puis Cuprum Gorzów, Pol. en 2025-2026), Antoine Pothron (Tours puis Belchatow, Pol.), Alexandre Strehlau (Tours).
Passeurs : Anatole Chaboissant (Paris), Amir Tizi-Oualou (Tourcoing puis Norwid Czestochowa, Pol.).
Centraux : Moussé Gueye (Piacenza, Ita.), François Huetz (Powervolleys Düren, All.), Simon Magnin (Poitiers), Joris Seddik (Montpellier).
Libéros : Benjamin Diez (Padova, Ita.), Luca Ramon (Tours).
Pointus : Théo Faure (Cisterna, Ita.), Nathan Feral (Toulouse), Henri Léon (Saint-Nazaire puis Piacenza, Ita).