Billy Proctor enchaîne les grosses performances avec les Hurricanes et relance sérieusement la question de sa place chez les All Blacks. Revenu de blessure au cœur de la saison, il est devenu un élément incontournable du système Wellington. Le timing est parfait, juste avant l’annonce de la sélection pour les tests de juillet.
Un retour de blessure qui relance toute une équipe
Au moment où Billy Proctor est revenu dans l’effectif, les Hurricanes n’étaient pas vraiment dans le coup. La dynamique était hésitante, et le classement inquiétant. Depuis son retour face aux Western Force, le 26 avril dernier, tout a changé : aucune défaite, une place assurée dans le top 6, et surtout une équipe métamorphosée.
Proctor a enchaîné cinq matchs, quatre titularisations, et s’est imposé comme le patron du milieu de terrain. Calme, précis, et toujours bien placé, il a stabilisé une ligne arrière qui manquait de repères. Même son staff le reconnaît. « Il amène de l’expérience et du contrôle. Il sait quand temporiser, quand accélérer », explique Bryn Evans, entraîneur adjoint des Hurricanes (source : RNZ).
Un prétendant discret mais de plus en plus crédible
Le nom de Billy Proctor revient avec insistance dans les discussions autour du XV des All Blacks. Il faut dire qu’il coche toutes les cases : deux sélections, deux essais, une forme ascendante, et un profil complémentaire de celui de Rieko Ioane, titulaire habituel au centre.
Les supporters le réclament, les médias s’en mêlent. RugbyPass, RNZ, Planet Rugby ou encore 1News en ont fait l’un des dossiers chauds de cette fin de saison. Mais le principal intéressé reste droit dans ses bottes : « Je fais de mon mieux pour l’équipe. C’est tout ce que je peux contrôler », affirme-t-il (source : Planet Rugby).
Il reconnaît tout de même que le maillot noir est dans un coin de sa tête : « J’ai eu un aperçu l’an dernier, et c’est clairement l’environnement où je veux être. Mais pour l’instant, ma priorité est ici », ajoute-t-il (source : 1News).
Une ligne de trois-quarts qui tourne à plein régime
Ce n’est pas uniquement Proctor qui performe à Wellington. Avec Ruben Love à l’ouverture, Cam Roigard à la mêlée et Peter Umaga-Jensen à ses côtés, la ligne arrière des Canes affiche un niveau impressionnant. Résultat : des victoires contre les Brumbies, les Chiefs, les Highlanders et les Reds, parfois au forceps, mais toujours avec ce supplément de solidité.
Dans tous ces matchs, Proctor s’est montré décisif et constant. Même après sa longue coupure, il a rapidement retrouvé ses sensations : « Je me sens bien. Le corps tient, les repères reviennent. J’ai juste envie d’enchaîner », confiait-il (source : RugbyPass).
Moana Pasifika pour finir fort
Le dernier match de la phase régulière, ce samedi face à Moana Pasifika, s’annonce tendu. Les visiteurs joueront leur survie dans la course aux playoffs, avec à leur tête un certain Ardie Savea, ancien capitaine des Hurricanes.
Proctor s’attend à une opposition rude : « Ils vont venir avec de l’envie, de l’énergie, et ils vont nous tester physiquement. On sait que ce sera intense », explique-t-il (source : 1News). Pour les Canes, l’objectif est clair : assurer la quatrième place et s’offrir un quart de finale à domicile.
Pour Proctor, ce sera aussi l’occasion d’envoyer un message de plus à Scott Robertson. Un bon match contre une équipe désespérée, dans un contexte tendu, face à une grosse opposition… difficile de faire mieux comme audition finale.
Un été noir en ligne de mire
Proctor ne s’enflamme pas, mais tout converge vers une sélection. Sa forme, sa régularité, son profil, son expérience internationale… Tout y est. Et au moment où les All Blacks cherchent encore leur paire de centres idéale, lui continue de poser des questions sans en poser.
Il ne réclame rien. Il joue, il enchaîne, et il laisse son rugby parler. Et il parle fort.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO