Ce samedi après-midi, les ateliers des Olivades à Saint-Étienne-du-Grès ont ouvert leurs portes à l’histoire et à la mémoire provençales avec une conférence captivante donnée par l’historienne Valérie Siaud. Devant un public passionné, elle a retracé avec finesse et érudition la naissance du Félibrige, ce mouvement littéraire provençal qui doit sa fondation à l’amitié indéfectible entre deux figures emblématiques : l’Avignonnais Joseph Roumanille et le Maillanais Frédéric Mistral.

À travers des anecdotes, des documents d’époque et une analyse éclairée, Valérie Siaud a su transmettre les mille et une facettes de cette relation exceptionnelle qui a marqué l’histoire de la langue d’oc et le renouveau de l’identité provençale. Cette conférence richement documentée a réuni une centaine d’auditeurs, curieux de découvrir les racines profondes de ce pan du patrimoine régional.

Une visite des ateliers

L’événement s’est enrichi d’une visite guidée des ateliers des Olivades, témoignant d’un patrimoine textile vivant, dont le nom même évoque l’œuvre de Frédéric Mistral, Les Olivades, dernier ouvrage du prix Nobel de littérature. Un clin d’œil culturel fort de sens.

Moment fort de la journée : Valérie Siaud a offert à Jean Mangion, maire de Saint-Étienne-du-Grès, une édition originale du Chant de la coupe, signée de la main même de Mistral. Ce présent exceptionnel, transmis par la famille de Valérie Siaud – héritière du fond de la librairie-éditeur Roumanille d’Avignon – est bien plus qu’un simple don : il incarne l’attachement profond de la commune à son héritage culturel.