Dans un format désormais plus modeste, mais en pariant sur la gratuité pour en faciliter l’accès à tous, le festival dédié à l’accordéon conserve ses fondamentaux : accueillant les musiques du monde, le Printemps des bretelles cultive le partage et la convivialité. Les concerts du soir auront lieu dans les jardins de l’Illiade, dont les espaces intérieurs offriront une solution de repli en cas de pluie. Le bar musical sous chapiteau sera dressé sur le parvis, tandis que des déambulations musicales sont prévues entre les jardins de l’Illiade et de la Villa, et même sur le forum de l’Ill (les samedis à 11 h).
Une programmation « dense et familiale »
Les organisateurs – l’Illiade et la ville d’Illkirch-Graffenstaden – ont parié ce jeudi 29 mai (Ascension) « sur une programmation dense et familiale », insiste le maire, Thibaud Philipps. Jeux en bois, prestation de l’orchestre Turbul’anches (qui réunit des musiciens de 8 à 15 ans) et concert pour les petits par Timoun Sô, avec balafon, tambour ka et accordéon (à 15 h 30). Rebelote le mercredi 4 juin, avec le bal des familles animé par Ma Petite (16 h, sous le chapiteau).
Pour le plus grand plaisir du public, l’Amsterdam Klezmer Band, une valeur sûre, revient au Printemps des Bretelles le samedi 31 mai (20 h 30) : l’énergie et la virtuosité du groupe avaient fait l’unanimité en 2018. Les sept musiciens puisent dans les musiques klezmer et balkanique, s’ouvrent à l’électro, au jazz, aux musiques manouches, orientales et même au hip-hop.
Autre tête d’affiche, pour la soirée de clôture le samedi 7 juin : Marcel Loeffler offrira avec Lisa Doby une « soul celebration ». Les incontournables de Ray Charles, Aretha Franklin, Tina Turner ou Stevie Wonder sont annoncés. On citera encore, parmi les artistes à ne pas manquer, le groupe Faut qu’ça guinche, et son « rock guinguette » à l’énergie débordante (vendredi 6 juin à 21 h 30).
Influences celtiques ou caribéennes
Figure imposée du Printemps des bretelles, la musique celtique sera représentée par The Celtic Tramps (jeudi 29 mai), qui distille une musique vivifiante comme la galerne. Dans le même registre – ou presque – voici Téada (dimanche 1er juin) : valeur sûre de la musique irlandaise, le groupe va de festival en festival depuis une vingtaine d’années.
Avec Soustra Politiki (vendredi 30 mai), le Printemps des bretelles ira écouter du côté de l’Asie Mineure, d’Istanbul et de la Grèce. Le même soir, la plus strasbourgeoise des fanfares balkaniques, le Duna Orkestar, fera danser les festivaliers, entre rythmes traditionnels et sonorités plus modernes.
On quitte le vieux continent avec Kumbia Boruka (jeudi 29 mai à 20 h 15) et ses rythmes afro-caraïbéens : les huit musiciens font dialoguer accordéon, chant, cuivres, percussions, guitare et basse électriques au rythme de la cumbia. Mercredi 4 juin (20 h), cap vers le Nordeste avec le trio d’accordéonistes Avexe.
À noter, enfin, un concert proposé par l’Orchestre philharmonique de Strasbourg jeudi 5 juin : une formation originale, réunissant un quintet à cordes et un accordéoniste, se produira à l’église Saint-Symphorien (19 h 45). À son répertoire : des œuvres du XVIIe au XXIe siècle.
Pour l’anecdote, le festival est l’occasion pour la ville de lancer « sa » bière, baptisée L’Illkirchoise et brassée par Storig. Ce breuvage fleuri (parfumé au sureau) sera vendu à la pression, au bar musical tenu par l’Apavig.
Gratuit. Du jeudi 29 mai au samedi 7 juin autour de l’Illiade et de la Villa. Pause lundi 2 et mardi 3 juin, sauf dans les bars et les restaurants accueillant des musiciens. Le programme détaillé sur : https://lilliade.illkirch.eu