C’est un véritable drame qui s’est produit le 15 octobre 2024 dans le VIIIe arrondissement parisien. Alors que Paul Varry, 27 ans, roule à vélo sur la piste cyclable boulevard Malesherbes, il a été heurté par une voiture, un SUV Mercedes GLE 400. La collision s’est produite alors que le cycliste était à l’arrêt. Lors du drame, Paul Varry a tapé sur le capot de la voiture et est tombé. La voiture aurait ensuite reculé puis accéléré sur sa gauche en direction du cycliste, qui était alors piéton puisqu’il n’était plus sur son vélo, pour le percuter et lui rouler dessus. Depuis le début de cette affaire, le conducteur du véhicule plaide pour un accident involontaire. « Mon client ne s‘explique pas ce qu’il s‘est passé, ce qui semble être une erreur de manœuvre ou une perte de contrôle du véhicule dans le stress et l’angoisse d’une situation conflictuelle dont il cherchait à se dépêtrer », avait ainsi déclaré son avocat. Seulement, un rapport d’expertise daté du 12 mai 2025, dont Le Parisien a eu accès, vient mettre à mal cette défense.

Le véhicule ne pouvait pas démarrer ou prendre une direction de manière autonome

« Pour que MGLE400 démarre, il faut dans un premier temps que le conducteur pose le pied sur la pédale de frein, actionne le levier de commande pour le positionner sur D, relâche la pédale de frein (démarrage du véhicule) et ensuite accélère à l’aide de la pédale d’accélérateur », est-il ainsi indiqué dans le rapport alors que les experts ont précisé : « que le véhicule n’est pas techniquement en mesure d’accélérer et d’actionner le volant de direction de manière autonome ». De plus, il a été rappelé dans l’expertise que la voiture était en « bon fonctionnement ». Comme elle est équipée d’avertisseurs sonores et lumineux, normalement, le conducteur aurait dû remarquer qu’il y avait des obstacles autour de lui. Au moment de la collision, Paul Varry a été victime d' »un traumatisme crânien grave compatible avec un mécanisme d’écrasement par franchissement », avec plusieurs fractures au niveau du crâne. Après avoir fait un arrêt cardiorespiratoire, il n’a pas pu être réanimé. De son côté, le conducteur du véhicule, âgé de 52 ans, a été mis en examen pour meurtre en octobre 2024 et placé en détention provisoire.