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«Il y a eu d’énormes progrès face à la sclérose en plaques»

Publié aujourd’hui à 10h35Des radiologistes examinent une IRM cérébrale numérique pour l’oncologie dans une clinique.

La sclérose en plaques peut aujourd’hui être diagnostiquée sur la base d’une IRM cérébrale.

Getty Images

Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.BotTalkEn bref:

  • La sclérose en plaques est une maladie neurologique inflammatoire d’origine auto-immune.
  • La compréhension de la maladie s’améliore, sa prise en charge aussi.
  • Un diagnostic précoce permet d’agir sur l’inflammation initiale et de réduire la progression de la maladie.
  • Le CHUV mise aussi sur l’éducation thérapeutique.

La lutte contre la sclérose en plaques (SEP) a connu des avancées significatives ces dernières années. Le diagnostic a été affiné, des traitements ont été développés et l’accompagnement des patients est meilleur. Au point d’espérer, bientôt, une solution préventive? Réponses de la Pre Caroline Pot, médecin adjointe au Service de neurologie du CHUV, dans le cadre de la Journée mondiale de la SEP.

Femme souriante vêtue d’une blouse blanche, fond gris neutre.

Caroline Pot est médecin adjointe au Service de neurologie du CHUV.

CHUV

Rappelez-nous ce qu’est que la sclérose en plaques.

Une maladie neurologique inflammatoire d’origine auto-immune. Elle provient d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui va s’attaquer aux structures du système nerveux central. Dans un premier temps, la gaine qui entoure et protège les fibres nerveuses va être dégradée. Ensuite, un processus de décomposition va endommager ces fibres, ce qui va perturber la transmission des signaux nerveux. La SEP commence généralement entre 20 et 40 ans et est multifactorielle: prédisposition génétique, infection au virus Epstein-Barr (virus de la mononucléose), exposition au tabac, manque de vitamine D et possiblement une modification de la composition de la flore intestinale.

Comment la prise en charge a-t-elle progressé?

La compréhension de la maladie est meilleure et cela influence différentes étapes de la prise en charge médicale. Le diagnostic, tout d’abord, pour lequel les critères ont été affinés. Aujourd’hui, il est possible d’identifier la SEP plus tôt sur la base d’une IRM cérébrale. Ce diagnostic précoce permet d’agir sur l’inflammation initiale et de réduire la progression de la maladie ainsi que l’apparition de nouveaux symptômes. Sur ce volet, nous avons fait d’énormes progrès ces dix dernières années. Par contre, nous avons encore des difficultés lorsque la progression a démarré. De nouveaux traitements sont toutefois en train d’arriver.

L’apparition et le développement de la maladie sont mieux maîtrisés. Mais pourrait-on l’éviter?

C’est encore trop tôt pour l’affirmer mais il y a des pistes de recherche prometteuses, notamment un vaccin contre le virus Epstein-Barr. Les mesures de prévention peuvent aussi jouer un rôle, en réduisant l’exposition au tabac, en substituant les carences en vitamine D et en soignant l’hygiène de vie.

Le CHUV mise aussi sur l’éducation thérapeutique. Pourquoi?

Une consultation infirmière spécialisée vient d’être créée afin de soutenir et accompagner les personnes atteintes de SEP à comprendre la maladie, les symptômes et les traitements. Cela permet une meilleure adhésion à la prise en charge, un élément qui est souvent déterminant pour obtenir de bons résultats.

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Se connecterRomaric Haddou est journaliste à la rubrique Vaud et régions depuis 2016. Il couvre en particulier le domaine de la santé.

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