Alors que seuls quatre cas de chikungunya avaient été dénombrés sur l’ensemble de l’année 2024 en région Auvergne-Rhône-Alpes, les autorités en ont déjà recensé 63 en cette fin de mois de mai en lien avec l’épidémie qui sévit à la Réunion.

Le début de la saison printanière est déjà marqué par un retour important des maladies arboviroses en région lyonnaise. Les autorités ont dénombré 47 cas de dengue et 63 cas de chikungunya en région AURA à ce jour (source Santé publique France au 27 mai). Un chiffre en baisse pour la dengue par rapport à l’an dernier à la même date (55) mais en forte hausse pour le chikungunya.

En 2024, seuls quatre cas avaient été recensés dans la région sur toute l’année. «L’augmentation du nombre de cas de chikungunya est liée à une épidémie majeure de chikungunya à la Réunion actuellement en cours», indique l’ARS au Figaro. L’essentiel des cas se concentre dans le Rhône (20) et en Isère (18).

Il s’agit de cas importés, impliquant une vigilance autour des patients contaminés, et de leur domicile. Les personnes ne doivent pas sortir pendant plusieurs jours. Des actions de démoustication sont menées dans un rayon de 150 mètres autour du domicile et des lieux fréquentés par le patient. Il s’agit de la distance maximale parcourue par un moustique tigre.

Signalement obligatoire

Les autorités ont développé une vigilance particulière sur ce moustique qui transmet les maladies arbovirose, comme le chikungunya ou la dengue mais aussi le virus zika, dont aucun cas n’a été détecté en région cette année (un l’an dernier). Il s’agit de maladies qui doivent être obligatoirement déclarées aux autorités, par crainte de la diffusion d’une épidémie autochtone. L’an dernier deux cas autochtones ont été enregistrés dans la région. Ils ont été traités sans diffusion supplémentaire.

Pour prévenir la présence du moustique tigre, et la diffusion de ces maladies, les autorités ont édicté un guide de bonne pratique depuis plusieurs années. Outre les sprays répulsifs, il est important de faire la chasse aux eaux en stagnation où pondent les moustiques. Alors que le moustique tigre est désormais présent dans tout l’Hexagone, la région Aura est la deuxième plus touchée par ces maladies. Le nombre total d’infections arboviroses y est passé d’un peu moins de 100 en 2014 à 269 l’an dernier.