Par
Laurène Fertin
Publié le
28 mai 2025 à 12h37
Trois personnes ont été transportées en urgence absolue au CHU de Rennes, mardi 27 mai 2025, après avoir été touchées par une intoxication alimentaire dans le restaurant l’Unik, à Bruz (Ille-et-Vilaine).
Au total, dix personnes ont été malades après avoir consommé du thon cru – plus précisément, des tataki de thon -, dans ce restaurant très fréquenté près de Rennes.
Selon l’Agence régionale de Santé (ARS) de Bretagne, contactée par la rédaction d’actu Rennes, « tout concourt à dire qu’il s’agit d’une TIAC (toxi-infection alimentaire collective) à l’histamine ».
Une cause d’intoxication alimentaire courante
L’histamine est une bactérie « naturellement présente » chez l’être humain et les animaux.
Elles est présente dans tous les poissons à des niveaux normalement faibles mais peut augmenter à des niveaux élevés en cas de rupture de la chaîne du froid.
ARS Bretagne
Selon l’ARS, certaines espèces de poissons telles que le thon ou le maquereau sont plus concernées par ce risque.
Maux de tête, démangeaisons, rougeurs…
Dans le restaurant l’Unik, les dix clients (es), regroupés sur une même table, ont été pris de rougeurs au visage et ont rencontré des difficultés respiratoires.
En effet, la consommation importante de poisson présentant des quantités conséquentes d’histamine provoque une intoxication ressemblant « à une allergie avec rougeur de la peau, démangeaisons, maux de tête, tachycardie, nausées, vomissements… », égrène l’ARS Bretagne.
Pas de botulisme
Ce cas d’intoxication alimentaire collective aurait pu faire penser au cas d’intoxication à la toxine botulique (botulisme), recensée dans la ville de Bordeaux, en septembre 2023. Comme l’expliquaient nos collègues d’actu Bordeaux, 10 personnes avaient été intoxiquées après avoir mangé des boîtes de sardines faites maison dans un restaurant. Une personne était malheureusement décédée.
À Bruz, le thon était cru et non en boîte. À la différence de l’histamine, le botulisme est provoqué par une toxine très puissante produite par la bactérie Clostridium botulinum, qui se développe notamment dans les aliments mal conservés. Elle engendre une affection neurologique grave.
« Pas de situations individuelles préoccupantes »
Ce mercredi 28 mai matin, Bastien Gorju, l’un des patrons du restaurant, a toutefois précisé à la rédaction d’actu Rennes qu’il a pu rencontrer deux clientes prises en charge en urgence absolue mardi et sorties quelques heures plus tard de l’hôpital sans séquelle. « On a été très heureux de pouvoir échanger avec elles afin de s’assurer qu’elles allaient bien. »
L’ARS, de son côté, indiquait mardi soir qu’il n’y a « pas de situations individuelles préoccupantes ».
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