A Strasbourg, une portion de route, entièrement neuve, de seulement 300 mètres, provoque un certain chaos depuis son inauguration. Automobilistes et vélos doivent se partager la route provoquant des embouteillages monstres et des situations très dangereuses.
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– A Strasbourg, la nouvelle route et la piste cyclable, qui ont coûté 900 000 euros, sèment la discorde.
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En France, personne ou presque ne connaissait la rue Mélanie. Mais c’est désormais de l’histoire ancienne. La petite rue strasbourgeoise fait la Une de l’actualité depuis plusieurs jours à cause d’un aménagement réalisé par la municipalité écologiste qui a du mal à passer. En cause, un simple tronçon de 300 mètres dans le quartier de la Robertsau où automobilistes et cyclistes doivent se partager la route, rapporte 20 Minutes. Dans les faits, les travaux réalisés devaient permettre un meilleur partage de la route et davantage de sécurité pour les cyclistes.
Mais ce n’était que dans les faits. Car cette route a été séparée en deux voies égales : une pour les voitures et l’autre pour créer une voie à double sens au bénéfice des cyclistes. Pas de problème donc pour ces derniers, mais lorsque deux voitures se croisent, le panneau de sens prioritaire s’applique, avec le véhicule engagé qui a donc la priorité. En face, le véhicule qui croise doit se garer dans une sorte de niche prévue à cet effet.
🤯 Rue Mélanie: Pendant longtemps sur l’#écologie, la pratique #cycliste, les #mobilités douces #Strasbourg faisait les gros titres pour son exemplarité. Mais ça c’était avant… Grâce à Jeanne Barseghian et à #EELV nous faisons une fois de plus parler de nous pour de mauvaises… pic.twitter.com/TsflkrfWKg
— Pierre Jakubowicz 🇫🇷🇪🇺 (@PJakubowicz) May 20, 2025
Des véhicules roulent sur la piste cyclable
Le problème, comme on peut le voir dans un reportage réalisé par TF1, c’est que très souvent, deux véhicules se retrouvent nez à nez et n’ont d’autre choix, malgré l’infraction commise, que d’aller empiéter sur la voie des vélos (séparée seulement par un petit terre-plein). Quitte à mettre les cyclistes en danger qui se retrouvent face à face avec une voiture. «C’est complètement débile», tance un automobiliste interrogé par la chaîne, quand une habitante, plus mesurée, reconnaît que «ce n’est pas une réussite».
Plus globalement, la situation exaspère tout le quartier, d’autant que certains jours, on assiste à des situations de chaos : «Il y a des jours, ça va klaxonner du matin au soir. Tout le monde essaye de passer, ils font un peu tout et n’importe quoi», regrette une riveraine. Du côté de la police, on évoque le problème des véhicules qui ne respectent pas le Code de la route et se garent dans les zones de refuge. Toutefois, depuis l’annonce du projet il y a deux ans, les habitants alertent sur ce réaménagement et ont même monté un collectif.
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Un «carnage» et un «chaos» pour l’opposition
Mais les échanges avec la mairie écologiste n’ont pas été fructueux, indique 20 Minutes, d’autant que le projet a coûté pas moins de 900 000 euros. Impensable pour ces Strasbourgeois qui parlent d’un «échec de la municipalité». Pour un riverain, c’est désormais «plus dangereux qu’avant entre les cyclistes et les voitures». Il n’en fallait pas moins pour que l’opposition s’engouffre dans la brèche, l’élu LR Jean-Philippe Vetter dénonçant un «carnage» et un «chaos». Un autre opposant à la maire Jeanne Barseghian, le centriste Pierre Jakubowicz, évoque un «véritable fiasco». Il se désole aussi de la situation sur les réseaux sociaux : «Grâce à Jeanne Barseghian et à EELV, nous faisons une fois de plus parler de nous pour de mauvaises raisons.»
Face à ce tollé général, la municipalité a réagi. Interrogé par TF1, l’adjoint écologiste à la mairie, Marc Hofsess, dit se rendre compte «qu’on a peut-être atteint des limites» et que des études vont être réalisées pour voir ce qui «peut être fait techniquement pour améliorer les choses et sécuriser tout le monde». La mairie annonce des travaux pour le mois de juin avec notamment la «réorganisation du stationnement et le déplacement d’arbres». De quoi calmer la grogne des riverains ? Rien n’est moins sûr !
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