La sécurité s’impose comme un enjeu majeur dans les territoires. La commune a choisi de renforcer son dispositif de vidéosurveillance. Depuis 2020, elle renouvelle son parc de caméras et étend la couverture de son réseau.
Dissuader, rassurer, enquêter
La vidéosurveillance met en avant son effet dissuasif: la présence visible de caméras suffit parfois à prévenir les dégradations ou les vols. Pour les habitants, c’est aussi une source de réassurance. Sur le plan opérationnel, ces enregistrements sont utilisés dans les enquêtes, permettant l’identification de suspects ou la reconstitution d’événements.
L’an passé, vingt-quatre nouvelles caméras ont été déployées sur dix sites pour un montant de 250.000 euros. Aujourd’hui, soixante-deux caméras modernes sont en service. À terme, quatre-vingt-sept caméras seront réparties sur cinquante-trois lieux de la commune. Le budget global s’élève à 1,5 million d’euros, financé à 50% par la communauté de communes (CCVG).
Vers une mutualisation?
La CCVG a réuni les élus des cinq communes membres* autour du bureau d’études ERYMA. Objectif: étudier la faisabilité d’un centre de surveillance urbain intercommunal (CSUI). Un tel centre permettrait une surveillance en temps réel des différents territoires et une meilleure coordination des interventions en cas de trouble, accident ou comportement suspect. Les élus locaux assurent vouloir concilier sécurité et respect des libertés individuelles, un équilibre au cœur du débat démocratique.
L’IA pointe son nez
Le futur s’écrit avec l’intelligence artificielle (IA). Aujourd’hui, certaines caméras peuvent détecter une bagarre, une chute ou un objet abandonné, en s’appuyant sur des algorithmes d’analyse comportementale. D’autres dispositifs vont plus loin: reconnaissance faciale, lecture de plaques d’immatriculation, capacité d’anticiper des risques à partir de comportements passés. Si ces technologies sont encore en phase de test à Paris, leur généralisation semble inévitable, y compris dans les zones périurbaines et rurales.
Plus rapide, plus performante, la vidéosurveillance intelligente pourrait bien révolutionner la gestion de la sécurité publique. Mais elle suscite aussi des interrogations éthiques. Les élus le savent : la confiance des citoyens ne se décrète pas. Elle se gagne, à condition que transparence, contrôle indépendant et concertation soient au rendez-vous.
*Solliès-Pont, Solliès-Toucas, Solliès-Ville, La Farlède, Belgentier.