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Rédaction Vitré

Publié le

28 mai 2025 à 18h24

Le tribunal correctionnel de Rennes a prononcé ce lundi 26 mai 2025 un an de prison avec sursis à l’égard de l’automobiliste de 23 ans qui avait mortellement percuté une cycliste à Domloup (Ille-et-Vilaine) en pleine nuit.

Les juges ont aussi annulé le permis de conduire du jeune homme, qui rentrait chez lui le 3 août 2022 vers 2 h du matin au volant après avoir passé la soirée avec un ami.

Il s’était endormi au volant

La victime se trouvait pour sa part dans le même sens, à vélo, avec sa fiancée de l’époque, âgée pour sa part de 18 ans.

Le couple avait mis pied à terre à chaque fois qu’ils voyaient un véhicule : ces deux jeunes gens – qui n’auraient « pas pu être plus prudents » selon le président du tribunal correctionnel de Rennes – ne se trouvaient d’ailleurs pas sur la route, mais bel et bien à plus d’un mètre, sur la partie herbeuse de la route.

Le conducteur de la voiture connaissait « par cœur » cette route mais s’était endormi au volant après cette journée à s’affairer sur un chantier bénévole commencé à 7 h 30 du matin.

Cet autoentrepreneur dans l’informatique avait pour sa part fait principalement de la manutention, venant en aide aux autres pour porter des choses lourdes.

Puis il avait joué au basket avec son ami et était donc « dans un état de fatigue avancé », avait-il expliqué lors de son procès le 28 avril 2025.

Il s’était donc endormi au volant et sa voiture avait pris la partie herbeuse sur sa droite, allant donc percuter la jeune femme et son vélo.

Il avait ensuite fini sa route dans un talus. Après le choc, le jeune Témoin de Jéhovah était sorti de l’habitacle pour prêter main-forte au fiancé de la victime, qui avait entrepris un massage cardiaque, en vain : malgré son admission en réanimation, la jeune femme était décédée.

70 000 € de dommages et intérêts

Lors du procès, les parents et le frère de la jeune femme n’étaient pas présents à la Cité judiciaire de Rennes. « C’était trop difficile pour eux », avait expliqué leur avocate, Me Anne-Sophie Claise. Seul le petit ami de la défunte, était venu faire face au prévenu pour lui dire à quel point « le souvenir de Margaux est présent tout le temps ».

Le jeune homme avait lui-même souffert de blessures : le médecin légiste lui avait prescrit trois semaines d’interruption totale de travail (ITT) en raison du « syndrome de stress post-traumatique » qu’il a subi après les faits.

La peine prononcée s’avère finalement conforme aux réquisitions du ministère public. Sur le plan civil, le conducteur devra verser 70 000 € de dommages et intérêts à la famille de la jeune femme.

Une expertise médico-légale a été ordonnée pour évaluer les préjudices de son petit ami ; il touchera en attendant une première « provision » de 3 000 € et 6 000 € pour son préjudice scolaire.

IP et CB (PressPepper)

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