C’est un nouveau geste de défiance diplomatique. Mercredi, l’administration de Donald Trump a annoncé une nouvelle politique de restrictions de visas visant les responsables étrangers accusés de censurer les citoyens américains sur les réseaux sociaux. Cette initiative marque une escalade dans la défense de la liberté d’expression en ligne, que les Etats-Unis considèrent comme un droit fondamental, y compris au-delà de leurs frontières.
Le secrétaire d’Etat Marco Rubio a déclaré que cette mesure s’adressait à ceux qui « se rendent complices de la censure des Américains », sans nommer de pays ni de responsables en particulier. Toutefois, il avait récemment dénoncé le juge brésilien Alexandre de Moraes, de la Cour suprême, qui avait temporairement bloqué le réseau social X au Brésil en 2024 après un différend avec Elon Musk.
Des milliers de visas déjà révoqués
« La liberté d’expression est essentielle au mode de vie américain – un droit inné sur lequel les gouvernements étrangers n’ont aucune autorité », a affirmé Marco Rubio. Il a insisté sur le fait que les Etats-Unis « ne toléreront aucun empiètement sur la souveraineté américaine », en particulier lorsqu’il s’agit de restreindre ce droit fondamental. L’administration de Donald Trump a déjà pointé du doigt certains alliés, notamment l’Allemagne et le Royaume-Uni, accusés d’avoir restreint l’accès à des contenus qualifiés de haineux dans leurs juridictions.
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Le secrétaire d’Etat a aussi confirmé avoir déjà révoqué des milliers de visas, principalement ceux de ressortissants étrangers ayant participé à des manifestations contre l’offensive israélienne à Gaza. Parmi les cas les plus médiatisés figure celui de Rumeysa Ozturk, doctorante à l’université Tufts, interpellée fin mars par des agents des services de l’immigration (ICE) avant d’être relâchée début mai sur décision d’un juge fédéral.