Société
La Licra a décidé de suspendre l’action éducative qu’elle avait planifiée avec la ville de Strasbourg en juin, en raison des prises de position pro-Palestine de la maire Jeanne Barseghian.
Publié le 28 mai 2025 à 19h24
La maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian. Photo ©️ Christelle REWIAKO/SIPA
Le samedi 25 mai, la mairie de Strasbourg a accueilli une délégation du camp palestinien d’Aïda. Jeanne Barseghian, élue écologiste, est apparue avec un keffieh aux côtés des membres de la délégation, qui lui ont offert une carte niant l’existence d’Israël dans le cadre du nouveau jumelage avec la ville. La mairie a de plus suspendu le jumelage qu’elle entretenait depuis plus de trente ans avec la ville israélienne de Ramat Gan.
Cette décision a vivement choqué une grande partie de la communauté juive, notamment le Crif. « C’est indigne de la ville de Strasbourg et de son Histoire », a dénoncé Sophie Cohen-Elbaz, vice-présidente du Crif en Alsace, lors d’un entretien avec CNews.
« Un devoir de clarifier la situation et ses intentions »
De son côté, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme a annoncé la suspension de son action éducative prévue en juin avec la ville de Strasbourg dans un communiqué : « Madame la maire, vous avez instillé un malaise profond chez une partie de vos administrés, mais bien au-delà, chez tous les citoyens de notre pays, qui face aux menaces internationales, placent la concorde nationale devant toutes autres formes de considération. »
📝 En raison des prises de position récentes de la Maire de #Strasbourg, la Licra et le Festival Joséphine Baker suspendent l’action éducative prévue avec la ville en juin.
Ci-dessous le courrier adressé par @MarioPstasi, Président de la Licra, et Claude Pierre Bloch,… pic.twitter.com/nFcwUVZPRk
— Licra (@_LICRA_) May 27, 2025
Dans son communiqué, la Licra ajoute : « Le militantisme aux accents antisionistes ne nous semble pas compatible avec le message d’espoir destiné à la jeunesse, ni avec les valeurs universalistes et antiracistes que notre association défend. »Elle estime également que la maire a « le devoir de clarifier la situation et ses intentions » et de condamner « ce cadeau empoisonné fait dans un bâtiment de la République ».