Plats cuisinés, bouteilles d’eau… Les microplastiques sont partout et au coeur de toutes les interrogations sur les effets sur la santé. Ultra-présents dans notre quotidien et notamment dans les produits ultra-transformés, ils pourraient avoir des effets délétères sur notre santé mentale.
Comme le rapporte France Info, plusieurs études font le lien entre les microplastiques issus des aliments ultratransformés et l’augmentation mondiale des taux de dépression, de démences et autre trouble mental.
7g de microplastique dans le cerveau
De l’assiette au cerveau, il n’y a qu’un pas pour ces microplastiques. C’est ce que montrent ces études, qui constatent que leur présence est de plus en plus accrue. Un cerveau humain contient l’équivalent d’une cuillère à café de microplastique, soit 7 grammes, selon Tamara Galloway, écotoxicologue à l’université d’Exeter, au Royaume-Uni, qui publie les conclusions de ses recherches dans la revue « New scientist. Une concentration qui a augmenté de moitié en une décennie, à la faveur du développement du plastique dans notre quotidien.
En septembre dernier, une étude de chercheurs de l’université de São Paulo (Brésil) publiée dans la revue médicale Journal of the American Medical Association montrait que des microplastiques pénétreraient dans notre cerveau dès que nous respirons.
Les individus souffrant de démence ont 3 à 5 fois plus de microplastiques dans le cerveau
Mais surtout, statistiquement, il existe une corrélation entre le taux de particules de plastique dans le cerveau et la santé mentale. Selon une étude menée sur 10 millions de personnes, les individus ayant un diagnostic de démence affichent aussi un taux de microplastiques dans le cerveau trois à cinq fois plus élevé que le reste de la population.
Selon des études menées sur des animaux, la présence de microplastiques dans le cerveau a pour effet des dysfonctionnements et des inflammations, ce qui peut expliquer l’apparition de troubles mentaux.
Des liens entre produits ultratransformés et dépression, et entre produits ultratransformés et plastique
D’autant que le lien entre consommation de produits ultratransformés et dépression a déjà été établi par une étude, qui montre que la consommation d’aliments ultratransformés entrainait une augmentation de 22% du risque de faire un épisode dépressif par rapport à la moyenne, et augmentait de 40% le risque d’anxiété et de troubles du sommeil comparé à la population.
L’auteur d’une étude, le docteur Nicholas Fabiano estime que « l’on peut logiquement supposer que s’il y a des quantités importantes de plastique dans le cerveau, que cela aura des implications pour la santé mentale », rapporte le quotidien canadien La Presse.
Des effets néfastes sur le cerveau des animaux
S’il n’existe pas de lien direct entre santé mentale et microplastiques, il existe d’un côté un lien entre produits ultra-transformés et microplastiques, et de l’autre entre produits ultra-transformés et dépression.
Des études menées chez des animaux donnent des résultats inquiétants. Des abeilles exposées au plastique montrent un problème de mémoire : elles oublient les fleurs à butiner et parviennent difficilement à les retrouver comparé aux abeilles qui n’y ont pas été exposées.
Le corps parvient à éliminer en partie les microplastiques
Chez les rongeurs, l’ingestion de microplastiques nuit à la capacité des souris à se déplacer dans des labyrinthes ou limite leur capacité à percevoir le danger face à des prédateurs naturels.
Mais le corps a la capacité à éliminer en partie les microplastiques, via la transpiration et l’urine notamment. À condition toutefois de limiter l’exposition, en évitant les bouteilles plastiques, les contenants en plastiques ou encore en limitant les aliments ultra transformés.