Alan Walsh, entraineur de Lézignan, fait un bilan de sa saison et revient sur ses années avec les Meuniers.
Je sais qu’on cite souvent l’adage « dans la vie soit je gagne soit j’apprends » eh bien, je trouve qu’il résume parfaitement mes deux saisons passées au FCL. Parti sur un projet de reconstruction avec les dirigeants et un budget restreint, on vit néanmoins une première saison incroyable avec une véritable alchimie entre jeunes, dont beaucoup que j’avais coaché en juniors, des étrangers de grandes qualités et des cadres exemplaires. Cette saison aura été marquée par des moments intenses sportivement, une finale de Coupe, le barrage en championnat, mais nous aurons surtout partagé humainement avec une communion entre l’équipe et son public et je n’oublierai jamais les moments partagés.
La seconde saison fut plus compliquée, déjà parce que cette saison de Super XIII a été de grande qualité, avec de très belles équipes et un championnat très disputé ce qui est de bon augure pour le rugby à XIII. Mais pour nous malheureusement la perte d’éléments clés dans notre dispositif comme Connor, Tau ou Clément, suivi de nombreux blessés comme Lucas Cuellar, nous ont affecté. On a peiné à trouver une charnière efficace et notre capital confiance qui nous faisait gagner certains matchs l’année précédente nous a cette fois pénalisé. Nous avons perdu de quelques points ces mêmes matchs que nous avions gagnés de quelques points l’année précédente. C’est ainsi, c’est la dure loi du sport, et c’est pour cela que cette seconde année aura été la plus instructive, car c’est dans la difficulté que l’on apprend le plus et cette expérience me servira beaucoup en tant qu’entraîneur.
Aujourd’hui, je ne veux retenir que le positif. Ça a été un grand honneur de coacher des « grands messieurs » comme Anthony Ors, Stuart Mason ou Connor O’Beirne. Un vrai plaisir de voir Mika Tribillac avoir envie de rechausser les crampons à 37 ans. Une vraie satisfaction de voir des jeunes briller comme Clément Martin ou Vincent Calvayrac, ou d’autres se révéler comme Evan Albert.
Ma plus grande satisfaction reste celle d’avoir pu partager cette expérience depuis 13 ans avec mes fils Luca et Owen, où j’ai pu les voir évoluer et progresser, et voir cette année Luca avec Loris Zammut, et Louis Lacans porter fièrement leur premier maillot de l’équipe première. Tous ces stagiaires ont été à la hauteur et m’ont rendu très heureux et très fiers, et c’est un aboutissement quand on s’est occupé de tous ces jeunes depuis leurs débuts en premiers pas.
Je laisse le club du FCL en meilleure santé financière que je ne l’ai trouvé, je suis donc satisfait d’avoir pu contribuer à cet objectif. Maintenant que tous les feux sont au vert, le meilleur est à venir pour le club. Avec des joueurs comme Loïc Taurin ou Terry Bautheas et toute cette magnifique jeunesse qui arrive avec notamment les juniors en finale ce dimanche, et de super jeunes à venir issu de l’école de rugby.
Cette équipe a énormément de potentiel et elle est pétrie de joueurs de talents, je souhaite donc une bonne continuation à cette équipe et au staff pour la saison prochaine.