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Mathias Souteyrat

Publié le

29 mai 2025 à 6h34

La Loire, terre d’entrepreneurs et de bons goûts ? À l’instar des succès de Pizza Cosy, Richard Fournier, âgé de 54 ans et originaire de Saint-Etienne, est la tête pensante du Comptoir de Mathilde.
Avec 50 boutiques, 2 400 revendeurs, 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, le Stéphanois ne compte pas s’arrêter-là ! Ouverture de magasins, nouveau concept… Actuellement à Singapour, il répond à nos questions ce jeudi 29 mai.

Du garage à une usine de 24 000 m²

Actu : De la fabrication des produits dans votre garage à l’implantation dans 40 pays, comment est née cette idée qui cartonne désormais ?

Richard Fournier : Tout commence en 2007, lorsque j’ouvre une petite boutique à Nyons, dans la Drôme provençale, pour y proposer mes propres créations artisanales de produits régionaux : chocolats, baba au rhum, pâtes à tartiner et épicerie fine.
Le Comptoir de Mathilde ? Un hommage à ma grand-mère de Montbrison. Le succès est le fruit de l’expérience. Je ne l’aurais pas réussi à 20 ans. Je voulais des bons et beaux produits, chaleureux, nostalgiques pour recréer l’atmosphère de ma grand-mère.
J’ai commencé la fabrication des produits dans mon garage, avant de grandir et de m’installer dans un bâtiment de 600 m².

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Richard Fournier, âgé de 54 ans et originaire de Saint-Etienne, est à la tête du Comptoir de Mathilde. (©Photos transmises à actu.fr)

Boutiques, employés, chiffre d’affaires… votre croissance est affolante : comment en êtes-vous arrivé là ?

RF : La première année, je réalise un million d’euros de chiffres, puis deux l’année suivante, etc. J’affine le magasin, je finis le modèle et j’ouvre des boutiques à Saint-Rémy-de-Provence, Vallon-Pont-d’Arc, etc.
Très vite, le modèle se développe, tout comme le nombre de franchisés. En 2012, je construis une nouvelle manufacture de 4 000 m². C’est un succès puisque j’ouvre 20 boutiques par an.
En 2017, je passe d’une usine de 4 000 à 24 000 m² avec 12 hectares de terrain pour penser le futur du Comptoir de Mathilde. Toute la production est intégrée dans nos locaux, où l’on conçoit tous les produits comme le chocolat, la pâte à tartiner, liqueur, atelier salé (huile, vinaigre), aromate et épices du monde.
Récemment, nous avons acheté une entreprise à Revel, à côté de Toulouse, pour y fabriquer des turbinées (amandes et noisettes de chocolat).
Aujourd’hui, l’entreprise réalise 40 millions d’euros de chiffres d’affaires. Elle emploie directement 150 salariés, avec un réseau de plus de 600 collaborateurs. La marque est implantée dans 40 pays.

Un développement dans le nord de l’Europe

Combien d’ouvertures sont prévues cette année ?

RF : On souhaite avoir 200 boutiques (150 en France et 5 en Belgique) en 2025 avec l’objectif de 250 Comptoirs de Mathilde à l’horizon 2030.
L’enseigne a un programme de développement aux Pays bas et dans la Flandre belge. Nous souhaitons également aller en Suisse et mailler l’Europe du Nord avec l’Allemagne, les pays scandinaves qui ont du pouvoir d’achats et aiment les bons produits français pour un total de 24 nouveaux magasins.
Nous avons actuellement 2 400 points de vente.

L’ouverture d’un deuxième magasin à Saint-Etienne ? « On regarde »
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Le Comptoir de Mathilde compte une boutique à Saint-Etienne. (©Illustration / Jérôme Crozat photographe)

Et dans la région ?

RF : On va ouvrir une boutique à Montélimar (Drôme).
Je garde une attache particulière à la ville de Saint-Etienne. Après celle de la rue du général Foy, dans l’hypercentre, on pourrait installer un deuxième magasin dans un centre commercial comme Auchan Monthieu ou Steel.
On a eu aussi Villars en tête à la place d’Ollygan. On regarde tout ça…

Richard Fournier distingué aux Victoires des Autodidactes Nationales

Le 14 mai 2025, lors de la cérémonie des Victoires des Autodidactes Nationales, organisée au siège de la Banque de France à Paris, en présence d’Arnaud Montebourg, le fondateur de l’enseigne a été distingué pour son parcours exceptionnel d’entrepreneur autodidacte.
« Ce prix est une immense fierté. Il récompense non seulement un parcours, mais aussi une conviction : celle qu’avec de la passion, du travail et une vision claire, tout est possible, même sans diplôme prestigieux. Je le dédie à toutes celles et ceux qui osent entreprendre autrement. »

Voir toutLe Mathilde Café, un chocolate shop en 2027
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Les clients achètent les produits du Comptoir de Mathilde pour consommer chez eux ou offrir des cadeaux. (©Jérôme Crozat photographe)

Un projet de chocolate shop est en cours : pouvez-vous nous en dire plus ?

RF : Nos boutiques actuelles font 40 à 60 m². Les clients achètent les produits pour consommer chez eux ou offrir des cadeaux. Le prochain concept, bien avancé, sera le Mathilde Café, un chocolate shop. Nous recherchons des points de vente de 100/150 m² pour de la consommation sur place.
Le premier devrait ouvrir en 2027 à Paris (le lieu n’est pas encore défini) pour ensuite un développement au Moyen-Orient.

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