Perdre son portefeuille à la gare Montparnasse, avoir peur des canards du parc Oberthur ou encore remettre les mêmes chaussettes que la veille ! Les chansons de Margaret Tchatcheuse, aux allures de journal de bord foireux, secouent tout bon fan de punk français.

Parce que tout le monde se reconnaît plus ou moins dans cette Carte postale – titre de leur premier EP – gueulée par Mogan Picq et Adrien Morice, les deux guitares et voix du groupe. Avec Élodie Martin, à la batterie et aux chœurs, ces trois jeunes néo Rennais forment Margaret Tchatcheuse.

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Attaché à leur ville comme à leur indépendance, le trio punk a pris forme à force de se croiser dans les rades du centre-ville. « J’adore l’idée de parler de son coin. Dans nos paroles, je place un maximum de compléments circonstanciels de lieux. Ça permet à tous les habitants concernés de s’y retrouver. Jean-Luc Le Ténia le faisait très bien avec Le Mans (Sarthe), Justin(e) avec Treillières (Loire-Atantique). Même quand ça parle d’une ville que je ne connais pas, ça m’émeut » , confie Mogan Picq.

En plus de chanter une ode à Rennes, Margaret Tchatcheuse rend hommage à cette adolescence prolongée, teintée de lose, galérant à démarrer ce concept flou nommé « la vie d’adulte » . « On chante un quotidien fait de jobs de merde, de galères amoureuses, de traumas de vie et d’une flemme ambiante » , liste Élodie en souriant.

À l’arrivée, le son de Margaret Tchatcheuse, dont les paroles d’un quotidien banal s’agrémentent d’absurdité, délivre une poésie punk en français sincèrement drôle. À déguster « surtout en live », selon Adrien Morice, estimant que « sortir des disques » ne reste « qu’un prétexte ». Tout est dit !

En concert gratuit samedi 21 juin, place du souvenir, quartier Sainte-Thérèse à Rennes, pour la fête de la Musique.