Le vertige de la page blanche?Benard Deloupy ne connaît pas. Ce Niçois écrit des livres, des polars – dont l’intrigue se trame toujours au cœur de la Côte d’Azur – aide les gens à rédiger, anime des master-class, affine des manuscrits, co-signe avec d’autres écrivains, a co-organisé un concours de nouvelles… Une bonne ligne de vie littéraire pour cet homme, qui annonce en préambule de l’interview: « Un bon auteur, c’est un bon lecteur ».
Donc, côté lecture écriture, en toute légitimité, cet écrivain niçois a droit au chapitre. En grosses lettres. Qu’il trace à coups de pleins et de déliés, depuis huit ans, à travers des ateliers de lecture, en présentiel, en distanciel, à l’Université de Nice Inter-Ages.
« Cette année, j’ai 30 inscrits en tout, de 12 à 78 ans. » Et ce mardi 8 avril 2025, de 19 à 20h30, il anime un atelier à La Libération, à la librairie Le Vestiaire à MoT.
Expliquer aux autres comment imaginer une intrigue, un mobile, décrypter les mécaniques, faire vivre les personnages…. C’est comme ça de juin à septembre, à raison d’épisodes durant chacun de 1h30à 2h.
« Tout le monde s’exprime, s’exerce, se corrige mutuellement. Moi, je fais la synthèse et je propose des consignes, des ficelles pour que le soufflé ne retombe pas. Du style: “en 200 mots, imaginez une scène et utilisez tous les mobiles que je vous ai donnés. » »
Toutes ces pistes ont déjà eu comme fil rouge le concept du confinement, les chats, l’amour… Chaque fois, Bernard Deloupy partage son expérience.
Qui a toujours feuilletonné dans le partage. D’abord en tant que communicant – il fut notamment directeur de la communication à la CCI de Nice durant 10 ans, responsable d’une agence de « com » presse/entreprise…» – puis enseignant en communication et langage dans des écoles de commerces comme Skema, Idrac, etc. Son thème de prédilection? « La transmission ».
L’homme est aussi un flic story, un enquêteur de bonnes histoires dans lesquelles l’amour de la Côte d’Azur a le beau rôle: « Je suis né à Oran, en Algérie. Nice a ré
paré l’enfant fracturé que j’étais et m’a donné la paix. » Tellement Azuréen au fil des paragraphes des 8 polars et du 9e en cours de rédaction, qu’il a été nommé ambassadeur de la Côte d’Azur par Côte d’Azur France Tourisme, ex-Comité régional du tourisme.
Fan de Gérard de Villiers
Mais, au fait, pourquoi le polar? « J’aimais bien la série SAS, dont l’auteur, Gérard de Villiers était hyper pointu sur les lieux. Un jour au Club de la Presse, on m’a dit: Vous n’avez jamais eu envie d’écrire? J’ai ressenti une montée d’adrénaline. J’ai pensé à SAS et j’ai juste dit: Un polar? Les Éditions Gilletta voulaient quelque chose d’azuréen. Voilà comment est née la série Crim’. »
Bernard Deloupy produit aussi pour Hachette, Armand Colin, etc. Écrire… Lire… Les deux sont liés. « Pour le plaisir, pour la liberté, dont le livre est le garant. »
Atelier ce soir, de 19 à 20h30, librairie « Le Vestiaire à MoT », 19 bd Joseph Garnier, à Nice. 20 euros.