ENQUÊTE – Moscou enrôle ces jeunes pour mener des opérations de propagande et de sabotage, et les utilise comme de simples pions dans sa guerre contre Kiev.
Sasha* et Anton* ont refusé d’incendier un véhicule militaire. Trop dangereux, disent-ils. Et puis, ils ne sont pas des terroristes. Assembler un explosif, le transporter dans un sac, passe encore. Mais l’utiliser, non. Le travail est payé 1700 dollars (1500 euros). Une fortune en Ukraine, où le salaire médian est de 420 euros. Sasha est mort; il avait 17 ans. Anton a perdu ses jambes et une partie de la vue; il a 15 ans. Il risque désormais la prison à perpétuité. Sasha et Anton ont été recrutés par un certain «Sergueï», un agent du FSB, le service de sécurité russe, sur Telegram, une plateforme de messagerie très largement utilisée en Ukraine. «Sergueï» leur a offert de l’argent pour effectuer quelques tâches en apparence peu risquées, dans un appartement loué près de la gare. Sasha et Anton ont accepté d’assembler les pièces d’une bombe artisanale. Les deux adolescents devaient déposer l’explosif dans un sac devant un bâtiment administratif. Le 11 mars 2025, à 18h30, le FSB a actionné…
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