En termes d’immobilier, mieux ne vaut pas être pressé… Fermé depuis 2006, le célèbre hôtel La Tour Blanche va (enfin) renaître de ses cendres.

Les lieux, qui ont notamment accueilli Bob Marley, Dalida, Sylvie Vartan ou encore Michael Schumacher, ne verront plus de stars au bord de sa fameuse piscine…

Le complexe va se transformer en immeuble d’habitations porté par la Sagem (promoteur et aménageur public) et Uniti (promotion résidentielle).

Des changements par rapport au projet de départ

En 2023, l’idée de réhabilitation était déjà lancée. Le début des travaux était même annoncé par les promoteurs pour le courant de l’année.

Le chantier devait s’achever fin 2025… Force est de constater, quand on se promène du côté du boulevard Amiral-Vence, que ce n’est pas le cas.

« Cette opération a pris beaucoup plus de temps que prévu, reconnaît volontiers la Sagem. À cause, notamment, de la conjoncture économique actuelle et l’augmentation des coûts de construction et des taux d’intérêt. »

L’aménageur a également dû apporter des modifications à son projet initial. Exit la résidence de tourisme d’une trentaine de logements prévue à l’origine.

Aurore Bonnal, chargée de commercialisation du promoteur et aménageur public, explique le changement de braquet: « La crise Covid a déstabilisé les groupes hôteliers et parallèlement à cela, les réformes fiscales n’ont pas permis la commercialisation de cette partie. »

Que va-t-on y trouver?


La Tour Blanche. Photo d’archives Var-matin.

Un permis de construire modificatif a donc été déposé. La partie hôtelière sera remplacée par « des bureaux ». Le reste de La Tour Blanche est inchangé.

Elle comptera trente-cinq logements collectifs répartis sur deux bâtiments (de trois et quatre étages) bénéficiant d’un parking en sous-sol sur trois niveaux.

Les logements (du studio au T4) aux « prestations haut de gamme » bénéficieront, et ce n’est pas négligeable, de la piscine et d’une vue mer. Ceci explique sans doute les prix pratiqués.

Il faut compter jusqu’à 805.000 euros pour un T4. Les studios de 30m2, eux, sont commercialisés à 166.000 euros. Cela ne semble en tout cas pas freiner les acheteurs, à en croire la Sagem.

« La commercialisation, hors bureaux, s’élève à un peu plus de 40%. On note un fort intérêt de la part d’investisseurs parisiens et même étrangers. »

Le calendrier

C’est l’architecte Philippe Bracco et le décorateur tropézien Patrick Guigues qui sont à la manœuvre de cette réalisation. Le coût total de l’opération est estimé à 20 millions d’euros.

Le promoteur annonce un démarrage des travaux au 3e trimestre 2025. La livraison du programme est, elle, prévue pour le 2e trimestre 2027. En espérant, cette fois, qu’aucun retard ne pointe le bout de son nez.