Le maigre espoir de trêve a-t-il déjà fait long feu ? Le Hamas a annoncé jeudi 29 mai que la proposition américaine de cessez-le-feu, acceptée un peu plus tôt dans la soirée par Israël, ne répond pas à ses demandes. Plus tôt dans la journée, la Maison Blanche avait indiqué que le gouvernement israélien avait accepté jeudi 29 mai la dernière proposition d’un cessez-le-feu formulée par les Etats-Unis. «Je peux confirmer que l’envoyé spécial Witkoff et le Président ont soumis au Hamas une proposition de cessez-le-feu qu’Israël a approuvée et soutenue, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt. Israël a signé cette proposition avant qu’elle ne soit envoyée au Hamas.»
Un peu plus tôt dans la journée, un responsable politique du mouvement islamiste avait indiqué avoir reçu la proposition américaine. Il avait ajouté qu’il allait étudier les termes de l’accord, notamment pour savoir s’il conduirait à un cessez-le-feu permanent à Gaza, avant d’apporter une réponse.
«J’ai un bon pressentiment à l’idée qu’on parvienne à une solution de long terme, à savoir un cessez-le-feu et une résolution pacifique de ce conflit», avait affirmé, mercredi, Steve Witkoff depuis Washington. Selon le quotidien Haaretz, le plan de l’émissaire de Trump prévoit la libération en deux phases de 10 otages et le retour des corps de 18 personnes mortes, en échange d’un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza.
D’après un négociateur du Hamas et un médiateur égyptien contactés par Associated Press, la proposition de cessez-le-feu comporterait, outre la suspension des frappes durant 60 jours, l’assurance de négociations sérieuses pour une trêve prolongée, et la garantie qu’Israël ne reprendra pas les opérations une fois tous les otages israéliens libérés des geôles du Hamas. En échange, plus de 1 100 Palestiniens emprisonnés par Israël, dont 100 purgent de longues peines après avoir été reconnus coupables d’attentats meurtriers, seraient relâchés.
Face à la crise humanitaire que traverse Gaza, l’accord prévoirait un élargissement de l’accès du territoire à l’aide humanitaire. Des centaines de camions remplis de nourriture et d’aide médicale seraient dès lors autorisés à entrer dans l’enclave, après trois mois de blocus.
Mise à jour à 21h29 avec la réponse négative du Hamas.